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Violences basées sur le genre : Le RGDF forme pour freiner la pratique au Mali
Publié le lundi 31 mai 2021  |  le sursaut
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Le Réseau des Groupes de Défense des Droits des Femmes (RGDF) en collaboration avec le Plan International et ONU-femmes a organisé trois jours de formation à l’attention de la société civile sur les violences basées sur le genre, du 24 au 26 mai à l’Ecole de Maintien Alioune Blondin Beye. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du maire de la C III du district de Bamako, M. Abdallah Yattara en présence de la présidente dudit réseau, Mme Diouf Djeneba Mariko, de la directrice exécutive du programme Plan international, Mme Diarra Korotimi Dacko.
Le réseau des groupes de défense des droits des femmes et des filles de Bamako est une initiative des organisations de la société civile, œuvrant dans la promotion et la défense des droits des femmes et des filles. Son objectif consiste à renforcer la prise en compte du genre dans le maintien et la consolidation de la paix et la sécurité à travers l’implication des femmes et jeunes dans la prévention de l’extrémisme violent au Mali. En droite ligne de cet objectif, il a organisé trois jours de formation à l’attention de la société civile sur les violences basées sur le genre, du 24 au 26 mai.

A la cérémonie d’ouverture de cette formation, le représentant du maire de la CIII M. Yattara, après avoir souhaité la bienvenue aux participants dans sa commune, dira que le Mali sévit depuis janvier 2012 une crise multidimensionnelle sans précédent, politique, institutionnelle, sécuritaire, humanitaire, socio-culturelle avec comme l’origine directe l’extrémisme violent qui ont causé des centaines de milliers de victimes chez particulièrement les femmes, les filles et les jeunes. C’est pourquoi il a salué cette initiative du RGDF.

De son côté, la présidente du réseau a signalé que le Mali fait face depuis deux décennies à des actes d’extrémisme violent qui ont causé des centaines de militaires victimes. D’après elle, le Mali est devenu un pays où la loi du plus fort a remplacé l’Etat de droit. Cela avec ses corollaires de l’intégrité menacée, coups d’Etat militaire et violation grave des droits de l’homme. De ces maux, selon elle, il convient de citer le terrorisme qui a entrainé de nombreuses violences sexuelles, à l’encontre des femmes et des filles. Ainsi, force est de reconnaitre que les droits des femmes et jeunes filles sont constamment violées. Elle a précisé que pour palier à cet état de fait l’une des mesures correctives serait l’instauration et l’application effective des politiques et des moyens promouvant l’égalité des femmes et hommes afin que le pays puisse connaitre un développement durable.

Quant à la directrice exécutive du Plan International, Mme Diarra, elle précisera que sa structure dans son objectif stratégique accorde une importance particulière à l’aspect des VBG, d’où la raison de son partenariat avec le RGDF. Selon elle ces trois jours de formation vont répondre aux besoins de ces femmes et ces enfants victimes des violences basées sur le genre.

A signaler, qu’au cours de ces trois de jours de formation, ce sont 25 représentants des organisations de la société civile qui ont pris part dont 5 survivants touchés par l’extrémisme violent.

Par Fatoumata Coulibaly
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