Bis repetita. En neuf mois, le Mali vient de connaître un nouveau coup d’Etat, le 25 mai dernier. Un putsch de la junte qui déjà avait renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août 2020 et qui a laissé bien des Maliens stupéfaits. Le colonel Assimi Goïta, ex-chef de la junte du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) devenu vice-président de la Transition, revenait au pouvoir après avoir écarté le président de la Transition Bah N’daw et le Premier ministre Moctar Ouane, garants d’un processus de transition que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) exigeait. Comme en août dernier, l’instance sous-régionale a pris des mesures pour sanctionner ce nouveau coup de force lors d’un sommet extraordinaire qui s’est tenu le 30 mai 2021 à Accra, la capitale ghanéenne, conformément à son Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance de 2001 qu’elle cite souvent.
La Cédéao plus clémente qu’en 2020
Si certains titres de la presse malienne affirment que "l’épée de Damoclès" est encore maintenue sur la transition, la Cédéao s’est montrée plus clémente que la fois précédente puisque les autorités maliennes sont seulement suspendues des instances de l’organisation. Pas d’embargo économique cette fois-ci. Décidées dès le 20 août 2020 lors d’un sommet extraordinaire en visioconférence, les sanctions avaient été levées en octobre après que l’ex-CNSP a nommé le président et le Premier ministre de la Transition, conditions pré-requises par la Cédéao, comme le notait son communiqué du 5 octobre 2020.... suite de l'article sur Autre presse