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Coup de force du 24 mai 2021 : Pluie de sanctions contre le Mali
Publié le jeudi 3 juin 2021  |  L’aube
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Après les évènements du 24 mai qui ont conduit à la démission du Président de transition et du Premier ministre, les réactions de la Communauté internationale contre les putschistes de Kati ne se sont faites attendre. Après la France, les Etats-Unis d’Amérique, l’ONU et la CEDEAO, c’est l’Union Africaine qui vient de prendre des sanctions contre le Mali.
Certes, l’Homme fort de Kati, Colonel Assimi Goïta, semble avoir remporté la première manche de sa bataille contre les Institutions dirigeantes de la Communauté internationale, avec l’euphémisme recouru dans la déclaration des sanctions prises par la CEDEAO à l’encontre du Mali. Mais, il y a lieu de s’inquiéter du fait que l’opinion internationale n’en décolère toujours pas.

Après la France, les Etats-Unis d’Amérique, l’ONU et la CEDEAO, c’est l’Union Africaine qui vient de brandir le bâton comme un père fouettard contre cette turbulence de ses enfants maliens. Il s’agit pour son Conseil de sécurité d’amener Kati de cesser de « faire Bamako ».

En effet, à la différence des Chefs d’Etat de la Sous-région, réunis en catastrophe courant semaine dernière, au Ghana dont le Chef de l’Etat, Nana Akufo-Addo, est le Président en Exercice, le Conseil de Sécurité de l’UA n’est pas allé le dos de la cuillère contre Bamako. Outre les condamnations de principe, la plus haute organisation continentale a suspendu le Mali de toutes ses Institutions et activités officielles avec effets immédiats. Il s’agit d’exclure Bamako de toutes les activités des organismes et institutions de la Sous-région ouest-africaine. De tous les mouvements et partenariat relevant de la coopération bi et multilatérale, etc.

C’est le mardi 1er juin 2021 que le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA) s’est réuni autour de cette crise malienne qui ne finit pas de susciter ses vagues d’indignations et de réactions au plan international. Au sortir de cette rencontre de plus haut niveau du continent africain, les participants ont monté au créneau pour s’opposer au coup d’Etat militaire perpétré contre la transition malienne.

En rappel, notons qu’après l’interruption du processus normal de la transition instaurée par la Communauté internationale en septembre 2020 suite au renversement du Régime d’IBK, en août précédant, les Chefs d’État des pays membres de la CEDEAO ont tenu une réunion extraordinaire, le dimanche 30 mai. A l’issue de cette rencontre, il y a eu, certes, des sanctions prises à l’encontre du Mali ; mais, c’est juste au plan diplomatique. Ils se sont empêchés d’imposer des sanctions pouvant fragiliser davantage les conditions de vie des populations maliennes. Les participants à ce sommet, tenu le dimanche dernier, dans la capitale ghanéenne, ont fait preuve d’indulgence envers le Mali en évitant de la fermeture des frontières et de la liberté de la circulation des personnes et des biens. Cette batterie de sanctions économiques tant redoutées fortement. Même pour les sanctions ciblées ou individuelles contre les putschistes restent en stand-by encore. Mais qu’à cela ne tienne ; car, les Décideurs politiques de la Sous-région ont sur la table toutes les options contre le Mali. Donc, à Assimi Goïta d’avoir le flair et le courage du Soldat patriote d’instruire à ses compagnons d’armes la spécificité de la gestion des Affaires de par rapport au commandement militaire.

Vu le degré d’indignation que ce coup de force a entraîné chez les partenaires du Mali dans la lutte contre le terrorisme et le Développement durable, à savoir la France, les Etats-Unis d’Amérique, les Nations Unies et l’Union Européenne notamment, la junte a obligation de tenir promesses. Ce, en organisant aux dates indiquées et les élections générales libres et transparentes. C’est la seule voie pour le salut du peuple. Bref, ces sanctions et menaces brandies par la Communauté internationale sont à prendre au sérieux en respectant au moins la teneur de la charte de la transition pour ce qui concerne les élections générales prévues d’ici à la fin de ces neuf (9) prochains mois et en mettant en place un Gouvernement majoritairement civil.

Djankourou
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