Paris suspend son opération Barkhane et attend des clarifications sur le paysage politique du Mali, qui, selon Emmanuel Macron "va dans le sens d'un islamisme radical".
La France met à exécution ses menaces au Mali. Paris a annoncé jeudi soir suspendre sa coopération militaire avec les forces maliennes après le dernier coup d'Etat du 24 mai. Les opérations conjointes de la force "Barkhane" française avec l’armée malienne sont donc suspendues. Cela ne signifie pas que les 5.100 militaires français vont être rapatriés, mais ils opéreront "pour l'heure en solo" indique le ministère des Armées. Cette décision reste à titre “conservatoire et temporaire” et non définitive.
Un message fort lancé à Bamako "dans l'attente de garanties" sur un retour de civils au pouvoir. Après le coup d'Etat de la semaine dernière, le deuxième dans le pays en moins de 9 mois, la France attend des clarifications sur la transition politique qui doit conduire à des élections l'an prochain.
Vers un retrait pur et simple?
Un avertissement clair adressé au nouvel homme fort du Mali, le colonel Assimi Goïta, promu chef de l'Etat par la junte militaire, prêt à négocier avec les groupes djihadistes.
Des groupes combattus par plus de 5.000 soldats français de l'opération Barkhane qui poursuivront donc leurs opérations sans leurs homologues Maliens.
Dimanche, Emmanuel Macron envisageait même un retrait pur et simple si le pays allait "dans le sens" d'un islamisme radical.