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Choguel chez les seigneurs du Septentrion
Publié le lundi 7 juin 2021  |  le Temoin
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© aBamako.com par Androuicha
Point de presse du ministre porte-parole du Gouvernement.
Bamako, le 18 mars 2015. Le ministre porte-parole du Gouvernement, M. Choguel Kokalla MAIGA a tenu un point de presse pour signifier que le Gouvernement du Mali exclut toute idée d’ouverture de nouvelles négociations sur le contenu du document d`Alger..
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Réputé pour ses positions tranchées sur l’Accord d’Alger et la problématique du septentrion malien, Choguel Maiga, auteur d’un livre sulfureux sur la question, se retrouve au cœur de la polémique et de nombreux questionnements, depuis qu’il est pressenti aux commandes de l’action gouvernementale. Nombre d’observateurs ont dû s’interroger, en effet, sur la possibilité d’une cohabitation entre le putatif Premier d’Assimi Goïta et les signataires d’un Accord dont la relecture figure au nombre des revendications substantielles du Mouvement dirigé par Choguel Maiga. Mais il nous revient de bonne source que pour couper court aux supputations, le président du Comité stratégique n’a pas hésité à prendre langue avec les différents acteurs de la CMA, présentés comme des obstacles quasi insurmontables à son accession à la Primature. De même source, il semble que l’entretien avec les seigneurs du Septentrion s’est conclu sur des gages et assurances auxquels n’auront guère résisté les hypothétiques objections de la CMA à la nomination de Monsieur Maiga. Une abjuration des principes et considérations secondaires – et peut-être même des convictions – seraient passée par là.
PAP : Chato reste dans la course

La forte mobilisation derrière la candidature malienne au Parlement Panafricaine ne s’est que temporairement achevée en queue de poisson, avec l’ajournement du vote à portée main de Mme Haïdara Aissata Cissé dite Chato. Les députés panafricains n’ont pas eu l’occasion de départager les protagonistes, et pour cause. Au lieu d’une fête démocratique, la partie a plutôt tourné en épreuve pugilistique suite au refus du caucus d’Afrique australe d’aller en compétition. Cerise sur le gâteau, le dilatoire savamment entretenu pour ce faire a pu tirer parti de la suspension du Mali de toutes les instances de l’Union Africaine par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA, en sus du report de la session jusqu’au mois d’Aout prochain.

Fortement pressentie pour rafler la mise, l’honorable Cissé s’est certes indignée de la tournure dramatique de l’épisode, mais pas désarmée devant les pressions et provocations multiples. Convaincue qu’une femme battante ne décroche le graal que dans le feu, Haïdara Aissata Cissé compte bien rester dans la course pour la présidence du Parlement continental et manquera difficilement le rendez-vous de la reprise de la session parlementaire. Et sa motivation ne repose plus seulement sur l’envie d’apporter une touche féminine à la dynamique de l’unité africaine. S’y ajoute désormais le désir ardent d’opérer les changements radicaux par lesquels seront circonscrites les pratiques antidémocratiques ayant émaillé le renouvellement avorté du directoire parlementaire de l’UA.

Sauf que le soutien massif des députés ne paraît plus suffire, étant donné les sanctions infligées au Mali après les événements du 24 mai. C’est pourquoi la candidate malienne s’est d’ores et déjà donné pour tâche d’activer les leviers diplomatiques appropriés pour obtenir le préalable : la levée des sanctions dont le Mali est l’objet sur la scène continentale.

EPM, la débâcle

A force de refuser de mourir d’une mort naturelle, l’alliance Ensemble Pour le Mali (EPM) n’aura pas eu droit à l’agonie habituelle des organismes. Le renversement de Bah N’Daw en a certes sonné définitivement le requiem, mais il pouvait difficilement résister aux péripéties de formation du gouvernement avorté ainsi qu’au retour fracassant du mouvement rival M5-RFP. Le coup d’envoi de la débâcle a été donné par sa deuxième force politique, l’Adema-PASJ. Lui a emboîté le pas le Parti du Perroquet de Oumar Ibrahim Touré avant que la troisième force politique de l’ancienne mouvance présidentielle ne se manifeste dans le même sens, sous la houlette de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga. En isolant ainsi l’ancienne formation présidentielle, le RPM, tous excipent d’un déphasage des objectifs partagés avec l’air du temps. En clair, une alliance conçue pour accompagner l’action d’IBK n’a plus sa raison d’être dans une Transition bâtie sur les ruines de son pouvoir. Il n’en demeure pas moins que les péripéties peu lisibles de la mise en place de l’équipe gouvernementale mort-née sont également passées par là et ont pu affecter la confiance au sein de EPM, dont les composantes s’interrogent sur l’absence de tous les partis ayant désigné des ministrables sauf le RPM.
Horizontal contre vertical…Et après ?

Visiblement lassés d’une présence française moins fructueuse qu’espérée, les Maliens affichent une détermination irréversible à expérimenter une partition russe dans la résolution de la crise sécuritaire qui affecte le pays depuis une décennie. Après en avoir inondé les réseaux sociaux, le meeting anniversaire du M5-RFP a donné lieu à une exhibition sans précédent des couleurs russes sur une place publique malienne. On en aura vu de toutes les dimensions jusqu’à la confusion du drapeau russe avec celle du partenaire indésirable. Beaucoup de manifestants ne savent pas que la différence réside dans disposition des couleurs à deux niveaux. En effet, le drapeau français comme le drapeau russe utilisent les mêmes couleurs, sauf que le « bleu – blanc – rouge » de l’un devient «rouge – bleu- blanc». Et, autre distinction fondamentale, les bandes sont disposées en vertical pour la France et en horizontal pour la Russie. La même confusion pourrait-elle revenir dans les attentes qui reposent sur le pays de Poutine ? En tout cas, peu d’adeptes maliens de ce président savent que la Russie, avec ses 3 millions de binationaux partagés avec la France, a plus d’intérêt avec ce pays qu’avec le Mali.

Entre mobilisations tolérées et proscrites, le Covid demeure

Édictées dans le cadre de l’Etat d’urgence sanitaire, les nombreuses mesures restrictives de libertés adoptées pour juguler le Coronavirus sont encore en vigueur au Mali. Mais elles connaissent une application bancale et si sélective qu’il y’a lieu de s’interroger sur leur utilité et opportunité. Et pour cause, le M5-RFP, en tant qu’allié privilégié des pouvoirs de Transition, n’a pas eu besoin de s’adresser aux autorités du District pour mobiliser foule dans le cadre de sa grande manifestation commémorative de son premier anniversaire et de soutien à la junte putschiste. Il y a quelques mois de cela, pourtant, une fin de non-recevoir accueillait la demande de manifestation dûment introduite par les partisans d’un certain Ras Bath, qui voulaient protester contre sa détention préventive. Le gouverneur du District avait brandi comme motif le Covid -19 qui continue pourtant de battre son plein avec des mutations redoutables. Et dire que le rassemblement du M5-RFP a été toléré en pleine expansion d’un nouveau variant que les participants ont même bravé et défié en ne prenant la moindre mesure de protection individuelle. Même Choguel Maiga, qui avait jadis parlé de députés-coronavirus en son temps, n’avais pas pris soin de porter un masque. Ne doit-on pas craindre en définitive que la manifestation de la Place de l’Indépendance ait servi de foyer au nouveau variant de Covid, à l’instar d’une certaine fête de Maouloud de Cherif Ousmane Madani Haïdara.
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