SociétéSuite à la création d’un bureau parallèle par Baidy Dramé, le président Mohamed Chérif Haïdara met en garde : «Le CSDM ne toléra pas de bicéphalisme»
Face aux actions déstabilisatrices d’un certain Baïdy Dramé, le Bureau exécutif national du Conseil Supérieur de la Diaspora malienne (CSDM) dirigé par Mohamed Cherif Haïdara n’a pas tardé à déclencher la contre-offensive. En effet, il a animé une conférence de presse, le 1er juin 2021, à son siège sis aux «300 Logements» à l’effet d’informer l’opinion nationale et internationale sur les raisons de la création d’un bureau parallèle du CSDM et des attaques dont est l’objet son président, Mohamed Cherif Haidara.
Selon Bouyé Cissé, membre du CSDM France, Baidy Dramé est radié depuis Septembre 2019 de toutes les instances du CSDM de France. Et d’ajouter que cette radiation n’est pas une initiative du bureau national, mais plus du CSDM-France pour des raisons disciplinaires et statutaires. En clair, selon Bouyé Cissé, il est reproché à M. Dramé une escroquerie en bande organisée, une manipulation des membres du bureau pour des fins politiques, atteinte à l’image du CSDM et à son patrimoine. Ce n’est pas tout. La radiation de M. Dramé repose sur une kyrielle d’autres accusations dont l’abus de confiance, une consignation frauduleuse du logo du CSDM à l’Institut national de la propriété intellectuelle et le refus de convoquer les réunions. «M. Dramé n’a plus le droit d’agir au nom du CSDM. A la date d’aujourd’hui, le bureau de France est dirigé par Mme Diabaté Mariétou Diallo », a conclu M. Cissé.
Quant à Amadou Ousmane Dicko, 1e vice-président du bureau exécutif, il relève qu’en six ans l’intéressé n’a participé à aucun des Conseils d’administration, conférences et assemblées statutaires du CSDM. À propos du congrès tenu par Baidy, il dira que seul le président du CSDM a qualité de convoquer une conférence nationale, conformément aux textes de l’association. Et de marteler que le congrès convoqué par Baidy Dramé est nul et de nul effet et n’engage que sa personne.
Pour sa part, Nounhou Dao, président CSDM Congo Brazzaville et 3e vice-président du bureau exécutif national, a qualifié de mascarade le congrès de Baidy.
Et le président Mohamed Cherif de renchérir, en rappelant le caractère apolitique du CSDM, qui ne cherche pas le pouvoir et ne donne par conséquent aucune consigne de vote pour la prochaine présidentielle».
Réélu à la tête du CSDM, en janvier 2021, pour une durée de cinq ans, le Président du CSDM assure que le CSDM qu’il dirige est le seul et unique CSDM et ne tolérera pas un bicéphalisme en son sein. Et d’annoncer dans la foulée avoir reçu une assignation venant de Baidy au tribunal de la commune VI pour l’interdire de parler au nom du CSDM. «J’ai été réélu à faveur d’une conférence nationale présidée par Mme Guindo Fatoumata Diakité du ministère des Maliens l’extérieur en présence de sept autres département ministériels», s’est défendu Mohamed Cherif avant de déclarer «nul et sans effet juridique» le Conseil d’administration et le renouvellement du bureau du CSDM initié par son adversaire. Les usurpateurs répondront de leurs actes devant la justice, a-t-il martelé, comme pour annonce les couleurs d’un feuilleton judiciaire en perspective.
En tout cas, le bureau national du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne, dans un communiqué lu par Bouyé Cissé, condamne vigoureusement les attaques et usurpations de symboles et dit se réserver le droit d’ester en justice contre les commanditaires, notamment Baïdy Dramé, Mme Maro Dramé, Kandé Sidibé et Idrissa Sangaré dit Laurent. Selon le communiqué, ces attaques n’ont rien de surprenant pour les gens avertis de la scène associative, au regard en raison de l’exploit fulgurant dont le CSDM a fait montre durant son petit parcours. «En 5 années d’existence, le CSDM s’est imposé comme une organisation dynamique, agissante, crédible, avec ses 48 représentations à travers le monde». Le CSDM, poursuit le communiqué, qui sort d’ailleurs d’un Conseil d’administration et d’une conférence statutaire les 21 et 22 janvier 2021, fonctionne de façon démocratique et tient au respect de ces textes statutaires. Et malgré la situation sanitaire, l’ensemble des 48 pays y ont participé.
Au nombre des actions majeures entreprises, le communiqué relève entre autres les facilités d’accès de la diaspora à la Carte NINA et la gestion du transfert d’argent grâce à une convention avec Sama-money et la société Small Word. Et ce n’est pas tout. Le CSDM après l’initiative de la cité de la diaspora, qui sera construite sur une superficie de 22 hectares à Digouni, compte également créer une banque d’investissement d’un capital de 100 milliards de CFA pour la diaspora. « Baidy et ses soutiens sont des dealers politiciens qui se prennent pour des leaders politiques», a conclu M. Cissé au nom du bureau exécutif du CSDM.