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Instauration de l’islamisme radical au Mali : Le faux procès d’intention de Macron
Publié le lundi 7 juin 2021  |  Arc en Ciel
Arrivée
© aBamako.com par CHRISTOPHE PETIT TESSON
Arrivée du Président Français, Emmanuel Macron à Gao
Le Président de la République Française, Emmanuel Macron est arrivé à Gao le 19 Mai 2017 pour une visite à la force Barkhane.
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C’est un faux procès d’intention qu’Emmanuel Macron est en train de faire sur le nouveau pouvoir au Mali. Paris qui ne veut pas que Choguel soit nommé Premier ministre, soupçonne Mahmoud Dicko de vouloir instaurer l’islamisme radical au Mali.


Après que la Cédéao, l’Union Africaine aient décidé de suspendre le Mali de ses instances, Paris a annoncé dans un communiqué du ministère des Armées le jeudi 3 juin 2021 « vouloir mettre fin à sa collaboration militaire avec Bamako ». La décision concerne à la fois les opérations militaires concertées dans le cadre de Barkhane mais aussi la coopération entre les deux armées, la France envoyant régulièrement des officiers pour la formation des militaires maliens. « Des exigences et des lignes rouges ont été posées » par des instances africaines pour « clarifier le cadre de la transition politique au Mali », a ainsi expliqué le ministère français des Armées. « Il revient aux autorités maliennes d’y répondre rapidement ». « Dans l’attente de ces garanties, la France a décidé de suspendre, à titre conservatoire et temporaire, les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions nationales de conseil à leur profit », a précisé le communiqué.

L’objectif avoué de cette annonce est-il de faire en sorte que le colonel Assimi Goïta, redonne au plus vite le pouvoir politique au monde civil ? Que cherche Macron ? Est-il réellement vrai que cette pression de Paris a pour seul but qu’Assimi nomme un civil à la tête du gouvernement comme souhaité par le Sommet d’Accra de la Cédéao ? Si c’est la raison de leur « colère », le président Macron s’agite pour rien. Le président de la transition malienne a solennellement fait savoir depuis le lendemain de son coup de force, qu’il nommerait un premier ministre civil. Il s’avère que son choix soit porté sur Choguel Maïga, membre du M5. C’est justement le choix de Choguel qui dérange Paris.

Macron s’oppose à Choguel et Dicko

En en plus que Paris ne voulait pas la nomination de Choguel à la Primature, Macron pense que le duo Choguel-Mahmoud Dicko pourrait gâter son affaire d’application de l’Accord d’Alger. Afin de Assimi Goita fasse d’autre choix de PM, l’Ambassadeur de France au Mali, a été rencontré le desormais président de la transition malienne. Il a été question du choix du Premier ministre. Pour Paris, Choguel a toujours montré son opposition à l’application intégrale de l’Accord. Celui qui est pressenti pour remplacer Moctar Ouane à l’instar de nombreux Maliens veut le révision du fameux accord. Chose que Macron ne veut surtout pas entendre.

Le journal français Marianne, dévoile ce qui pourrait être la vraie raison de la colère d’Emmanuel Macron. Choguel Maïga est connu pour ses rapports étroits avec l’imam Mahmoud Dicko, lui-même favorable à l’ouverture d’un dialogue avec le futur président Assimi Goita. « Or ce dialogue, que veut absolument éviter la France, a de quoi inquiéter : Mahmoud Dicko est en effet soupçonné de vouloir instaurer une République islamique au Mali ». Si un tel homme arrivait dans les sphères du pouvoir malien, Emmanuel Macron mettra-t-il alors à exécution ses menaces proférées ? « L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie ! Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai », avait annoncé le président français.

« Une armée ne se construit jamais en comptant sur autrui ». C’est bien cette leçon que le président Macron vient de nous rappeler, que le temps de la réorganisation de nos troupes est arrivé.

C’est du jamais vu depuis le 20 janvier 1960, la France s’adonner à de tel chantage à ciel ouvert à un pays souverain.

Mohamed Keita
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