PolitiqueSituation sociopolitique au Mali : «Réveillons le génie qui dort en chaque Malien et nous serons forts comme jamais», dixit Haidara Assétou Cissé
Dans une note adressée à notre rédaction, Mme Haidara Assétou Cissé, secrétaire chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du bureau national du parti Yelema, non moins présidente de l’Association Malienne de Réinsertion Sociale (AMRS), invite les Maliens à se réveiller pour faire face à la situation sociopolitique qui frappe le pays depuis un certain temps. Selon elle, ils (Maliens) doivent croire à leur génie pour résoudre cette crise qui n’est pas insurmontable.
Selon Haidara Assétou Cissé, communément appelée l’amie de la jeunesse, la femme courageuse et très impliquée dans le développement du Mali, notamment la Commune IV de Bamako, les grandes nations du monde ont traversé des moments de fortes turbulences, des hauts et des bas. A l’en croire, les difficultés que le Mali vit actuellement ne doivent aucunement nous faire perdre espoir en notre capaicté, en notre foi, nous détourner de notre but. Ces difficultés, poursuit-elle, ne doivent pas nous amener dans une espèce de résignation maladive. «Nous devons cesser d’être fatalistes, devons savoir que chaque situation offre une opportunité. Notre pays est à la croisée du chemin et il est aujourd’hui indispensable d’aller à l’unisson. Je constate que nous sommes en train de maudire l’obscurité alors que le bon sens voudrait que nous allumâmes tous une bougie», a déclaré Hadara Assétou Cissé.
Les situations anticonstitutionnelles dont tout le monde parle ne sont pas de piètres vérités, mais faut-il encore que nous continuions de nous apitoyer sur notre sort? Non. « C’est réducteur et notre pays mérite mieux. Bonne ou moins bonne, courageuse ou moins engagée, l’armée du Mali a besoin de notre soutien. Parce que c’est elle que nous avons pour le moment», souligne Hadara Assétou Cissé. Avant d’ajouter : «Critiquer continuellement des gens qui sont en charge de notre destinée ne nous amène à rien dans la pratique. Si cette destinée, quelque fois amère, a voulu que nous soyons balayeurs de rues, alors balayons» a-t-elle dit.
Concernant la décision de la CEDEAO, Haidara Assétou Cissé a été, on ne peut plus clair. Le Mali, dit-elle, est membre fondateur de cette organisation et elle est dans son rôle d’intervenir ainsi. «Le fait d’avoir suspendu le Mali de ses instances n’a pas beaucoup d’impacts sur la marche du pays. Nous devrons nous en féliciter parce que la sanction n’est finalement que diplomatique. La sanction peut être considérée comme légère et juste. D’ailleurs, aucun pays voisin du Mali n’a envie de voir le Mali partir en lambeau», a souligné Haidara Assétou Cissé.
Concernant la relation entre la France et le Mali, dit-elle, ces deux pays ont un lien historique de demi-teinte. «Les sombres jours, les journées de gésine vécues, les réveils brutaux lors de la pénétration coloniale ont encore un amer goût chez bon nombre de Maliens. Il est donc difficile de procéder facilement à une sorte d’historicité», indique Mme Haidara.
Selon elle, ce sont les autorités de l’époque qui ont fait appel à la France pour nous aider. Comme ce fut le cas lorsque nos tirailleurs sénégalais et autres pieds noirs du Maghreb avaient été appelés pour libérer la France du Général De Gaulle sous l’emprise mortelle de l’Allemagne Nazie.
«Si la France décide de suspendre les opérations militaires conjointes avec notre pays, nous pouvons la remercier pour le sacrifice consenti. Mais de toutes les milles manières, c’est aux Maliennes et aux Maliens de libérer le pays. L’aide, par définition, ne vient qu’en support », insiste Mme Haidara Assétou Cissé. .
Qui sommes-nous réellement? Quelles responsabilités sommes-nous prêts à prendre pour notre pays? S’interroge Mme Haidara sur le Malien qui dit beaucoup de chose sur l’autre. Pour elle, « nous devrons nous donner la main, sortir des querelles de personnes pour nous focaliser sur les problèmes réels du pays et les résoudre ». « Réveillons le génie qui dort en chaque Malien et nous serons forts comme jamais », dit-elle.