ALGER - Les sept Algériens enlevés au début du mois
d`avril dans le nord-est du Mali "se portent bien", a déclaré dimanche à Alger
le ministre algérien des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader
Messahel.
"Tout ce que je peux dire à ce sujet, c`est que les otages se portent
bien", a-t-il dit en réponse à une question sur le sort du consul d`Algérie à
Gao et de six de ses collaborateurs, enlevés le 5 avril dans cette ville du
nord-est du Mali par le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de
l`Ouest (Mujao).
"C`est une question très sensible qui requiert la discrétion, gage
d`efficacité", a ajouté M. Messahel qui s`exprimait lors d`une conférence de
presse conjointe avec le ministre britannique aux Affaires étrangères chargé
des Affaires du Moyen-Orient et de l`Afrique du Nord Alistair Burt, en visite
en Algérie.
Le Mujao, qui réclame 15 millions d`euros pour libérer les otages
algériens, avait dénoncé fin avril l`échec de négociations avec Alger.
Le 8 mai, il avait fixé un ultimatum de "moins de 30 jours" au gouvernement
algérien pour satisfaire ses revendications.
Le 17 juin, ce groupe groupe islamiste armé présent dans le nord du Mali,
avait avait indiqué avoir reçu des médicaments pour un otage algérien,
affirmant que les négociations pour la libération de sept otages algériens
entre ses mains avançaient.
Le Mujao se présente comme une dissidence d`Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi), organisation à laquelle il est cependant allié, de même qu`à un autre
groupe islamiste armé, Ansar Dine (Défenseurs de l`islam). Ces trois groupes
occupent et contrôlent en grande partie depuis plus de deux mois le nord du
Mali.
Outre ceux du Mujao, six autres otages enlevés au Niger et au Mali - tous
français - sont retenus par Aqmi.