Depuis le mois de Mai 2021, un nouvel ouvrage collectif sur la pandémie du Coronavirus intitulé « Regards croisés sur la COVID- 19 » est dans librairies du Mali. Fruit du travail d’une équipe pluridisciplinaire et multiculturelle, sous la direction de Dr. Bakary TOUMANION et de Dr. Sergio Giani, ce cahier a l’originalité et l’intérêt de traiter la question de la Covid-19 sous divers angles (épidémiologique, économique, socio-anthropologique, politique, sans oublier les savoirs et les savoirs – faire traditionnels de la santé).
Publié en Mai 2021par les Editions Figuira sous la supervision de l’Institut de Recherche Interdisciplinaire au Sahel – IRIS, l’ouvrage collectif « Regards croisés sur la COVID- 19 » évoque en son titre 10, « Le Mali à l’épreuve de la crise de la covid 19 : une analyse des conséquences économiques », signé par Etienne Fakaba Sissoko et Khalid Dembélé, chercheurs au CRAPES (Centre de Recherche d’Analyses Politiques, Economiques et Sociales), Bamako. Cet article se donne comme objectif d’évaluer la résilience de l’économie malienne face à l’impact de plus en plus croissant de la crise sanitaire qui secoue le monde depuis janvier 2020.
Pour ce faire, les mesures gouvernementales adoptées pour circonscrire les conséquences de la maladie, notamment celles annoncées par le président de la République dans son discours à la nation du 10 avril 2020 serviront de base à l’analyse. Loin des débats politiques, cet article fait ressortir les insuffisances des mesures annoncées, leurs pertinences et les difficultés d’application dans le contexte d’une économie à très faible revenu comme celle du Mali.
Sur la pertinence, l’article s’intéresse aux débats suscités par les mesures présidentielles avec l’emploi des expressions par le président de la République comme « couches fragiles, couches vulnérables ». Il relève également les dysfonctionnements liés à la crise sanitaire de l’économie malienne, dont un des pans importants reste le secteur informel.
Par ailleurs, l’article traite également de l’impact de la fermeture des frontières, qui ravive le vieux débat d’une souveraineté économique axé sur un modèle de développement capable de soutenir l’économie nationale sur le long terme, tout cela, dans le cadre d’une transformation structurelle profonde.