Le feu couve à la société Bramali. De nombreuses sources assurent en effet que la direction de cette entreprise est dans une logique de bannissement des activités syndicales en son sein surtout que l’actuel comité syndical est affilié à l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM). Résultat : depuis peu trois syndicalistes ont été radiés, trois autres mis à pied ce mardi pour huit jours, les dossiers de deux autres, dont le secrétaire général, sont depuis le début de cette semaine entre les mains de l’inspecteur du travail de Koulikoro pour licenciement.
A en croire de nombreuses sources, le bras de fer entre la direction et le syndicat remonte à la tenue d’une récente assemblée générale au cours de laquelle le départ du très craint directeur des ressources humaines Mamadou H. Diallo a été réclamé tout comme d’autres revendications.
“Depuis lors c’est la lune de fiel entre les deux parties qui se regardent en chiens de faïence. Conséquence une cascade de licenciements a été engagée contre les membres du bureau syndical”, précise notre source.
Le secrétaire général adjoint, le secrétaire à l’information et le jeune frère du secrétaire aux finances ont été licenciés. Trois autres syndicalistes ont écopé mardi dernier de huit jours de mise à pied. Bien avant, 84 temporises ont été licenciés. Quant au secrétaire général, Kaly Sidibé, et le trésorier, Bandiougou Soumounou, ils sont sous la menace de licenciement et traversent des moments difficiles.
“La direction a introduit par procuration à travers des employés de la société une plainte contre les deux syndicalistes qui ont passé un mois de prison. Ils ne sont pas encore sortie d’affaire, car une demande de licenciement a été introduite à l’inspection du travail”, affirme notre source qui ajoute que les parties étaient en début de semaine à Koulikoro devant l’inspecteur du travail.
Pour notre interlocuteur, l’UNTM ne veut pas lâcher ses camarades syndicalistes pour la simple raison qu’elle a envoyé une mission lors de leur comparution dans la Capitale du Méguétan.
Le secrétaire général Yacouba Katilé a exprimé dans un courrier en date du 8 juin adressé au directeur de Bramali Benjamin Bronne ses vives préoccupations quant à l’entrave de la liberté syndicale dans sa société et dénoncé en même temps les “actes ignobles” du directeur des ressources humaines de Bramali Mamadou H. Diallo connu pour ces licenciements à la pelle à Bramali, comme partout où il a passé, notamment à la Manutention africaine et dans une société minière de la place.