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Pluies diluviennes à Kayes : Dans l’angoisse des innondations
Publié le lundi 9 septembre 2013  |  AMAP


© AFP par HABIBOU KOUYATE
Inondations à Bamako
Mercredi 28 Aoùt 2013 à Bamako, les inondations ont fait des pertes matérielles et en vie humaine


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Après un début difficile, l’hivernage s’est enfin installé sur l’ensemble du pays, donnant l’espoir d’une bonne campagne agricole. Mais la saison des pluies a sa face redoutée : les inondations. Cette année, ces inondations ont pris une tournure dramatique dans la capitale avec la catastrophe du 21 août qui a fait des dizaines de morts, essentiellement en Communes I et IV et laissant des centaines de ménages sans abris.

Ailleurs dans le pays, des inondations sont signalées dans plusieurs localités. Kayes a rejoint la semaine dernière la liste des localités frappées. De mercredi à vendredi matin, 143 mm de pluies sont tombés sur la capitale de la 1ère Région administrative, selon les services de la météo.

Ces pluies diluviennes ont causé d’importants dégâts matériels mais aucune perte en vie humaine n’a été signalée par les services de la Protection civile de Kayes qui sont intervenus à de multiples reprises pour secourir des gens piégés chez eux et évacuer l’eau des maisons et des rues.

A l’intérieur du cercle de Kayes, la Falémé, principal affluent du fleuve Sénégal, a débordé à Diboli et dans le village de Fégui. Dans ces deux localités, les dégâts matériels sont aussi importants, mais il n’y a pas de victime humaine, assure Amadou Belco Bah, le 1er adjoint du préfet du cercle de Kayes.

L’angoisse grandit dans la population car la météo annonce d’autres pluies dans les jours à venir.

O. NIANE

AMAP-Kayes


San : 750 HECTARES DE CULTURES DEVASTES PAR LES EAUX A NESSO BAMBARA


Nesso Bambara, un village de la commune rurale de Djéguéna dans le cercle de San, est à son tour touché par les inondations. Les fortes pluies de ces derniers jours y ont causé d’importants dégâts matériels. C’est ainsi que 750 hectares de champs de cultures sèches ont été dévastés par les eaux et que 7 maisons se sont écroulées.

Suite au sinistre, une mission conduite par le préfet du cercle de San, Adama Sidibé, s’est rendue sur place. La délégation comprenait des responsables des services en charge de l’agriculture, de la santé, du développement social, de l’urbanisme et l’habitat, des eaux et forêts, des représentants du conseil de cercle. Elle s’est entretenue le 3 septembre avec les habitants du village sinistré.

Selon le chef de village de Nesso Bambara, Adama Coulibaly, et d’autres habitants de la localité, c’est un mini barrage construit entre Nesso Bambara et Filasso Bossoni qui est en partie en cause dans l’inondation. Ils expliquent que l’ouvrage a été conçu pour irriguer 250 hectares mis à la disposition des paysans pour la culture du riz. Au-delà de ces 250 hectares, le reste des superficies cultivables est utilisé pour les cultures sèches. Or, celles-ci ne supportent pas l’abondance de l’eau.

En fait, estiment les responsables de l’agriculture, le problème est lié à une mauvaise gestion du barrage. Ils assurent que les conseils prodigués par les spécialistes lors de la réception de l’ouvrage n’ont pas été suivis. L’on avait alors demandé aux paysans de semer la même variété de riz au même moment et de respecter les périodes d’ouverture et de fermeture de la vanne.

Les techniciens avaient expliqué que le non respect de ces consignes pourraient créer des problèmes entre les propriétaires de champs eux-mêmes car il arrivera un moment de l’hivernage où certains champs réclameront beaucoup d’eau tandis que d’autres n’en n’ont pas besoin. Dans ce cas, certains paysans s’opposeront à la fermeture de la vanne alors qu’au même moment, d’autres la réclameront. C’est le non respect de la période d’ouverture de la vanne qui a occasionné l’inondation des 750 hectares de cultures sèches.

Les paysans ont admis n’avoir pas tenu compte des consignes données par les techniciens de l’agriculture. Pourtant, a fait remarquer le maire de Djéguéna Madou Bouaré, un comité de gestion de l’ouvrage a été mis en place. Il est composée de 21 personnes. Mais les trois villages directement concernés par le mini barrage - Nesso Bambara, Filasso Bossoni et Fienso - n’ont pas de représentant dans le comité.

La réunion a donc décidé de renouveler le comité de gestion qui sera désormais constitué exclusivement de représentants des villages concernés et d’un représentant de la mairie. Les membres du comité seront choisis sur la base de leur intégrité et de leur probité morale. Ils doivent être également guidés par l’intérêt collectif des villages.

La mission a demandé au chef de village de Nesso Bambara et au maire de Djéguéna de s’employer à recaser les familles dont les maisons se sont effondrées. Il faut signaler quand même que ces maisons ont été construites sur le passage naturel des eaux de pluie.

N. CAMARA


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