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20 juin 2021 : Journée mondiale du refugié
Publié le lundi 14 juin 2021  |  Arc en Ciel
Réfugiés
© Getty Images par DR
Réfugiés maliens dans le camp de réfugiés près de M`bere Bassiknou dans la région du sud-ouest de Nema
Le 2 mai 2012. Plus de 320.000 personnes ont fui leurs foyers au Mali depuis la mi-Janvier, plus de la moitié cherchent refuge dans les pays voisins
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Le nombre de personnes déplacées internes (PDIs) au Mali était estimé à 372. 266 en avril 2021, soit une augmentation de 39.309 individus.
Le 20 juin prochain, le Mali, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), célèbreront la Journée mondiale du réfugié. Cette Journée a pour but de contribuer au changement de regard porté sur les personnes réfugiées dans notre pays.

Selon le HCR au Mali, le nombre des réfugiés ne cesse d’augmenter comme résultat immédiat de la violence et de la persécution dans les pays. Selon l’institution onusienne, entre le 1er janvier et le 30 avril 2021, plusieurs attaques contre les populations civiles dans le Nord et dans le Centre du pays ont été notifiées. « Dans le Centre, les violences intercommunautaires et des affrontements ont été signalés. Le caractère violent des conflits a provoqué d’importants déplacements de populations tant à l’intérieur du territoire malien que vers les pays limitrophes ».

A en croire le HCR, au Mali, les réfugiés cohabitent avec les communautés hôtes, dans les villes et dans les zones rurales, principalement à Bamako, mais aussi dans d’autres régions du Nord et du Centre, à savoir Mopti, Gao et Tombouctou. Leur arrivée au Mali est marquée par une crise sécuritaire et humanitaire prolongée, et qui ne cesse de se détériorer avec l’accroissement des violences de nature intercommunautaire, ainsi que les mouvements de populations, aussi bien transfrontaliers qu’à l’intérieur du pays. A cette crise, s’est rajoutée la pandémie de Covid-19.

Selon le rapport de la DTM (Matrice de suivi des déplacements), publié en avril 2021, la population déplacée au Mali a augmenté de 12% par rapport à décembre 2020. Le nombre de personnes déplacées internes (PDIs) est passé de 332. 957 personnes (rapport DTM de décembre 2020) à 372. 266 en avril 2021 soit une augmentation de 39. 309 individus. Cette augmentation « s’explique par l’aggravation des conditions sécuritaires dans les régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kayes au cours des derniers mois, engendrant de plus en plus de déplacements ». La population déplacée est constituée de 55 % de femmes et 45 % d’hommes. Par ailleurs, 63% des personnes déplacées sont des enfants (âgés de 0 à 17 ans), la population active représente 35% de la population déplacée et les 60 ans et plus représentent 2%.



Insécurité chez les femmes et les enfants

Toujours d’après les évaluations menées en avril 2021, le nombre de PDIs retournées est estimé à 588. 235 individus. Le nombre de retournés au Mali est passé de 582079 en décembre 2020 à 588. 235 individus en avril 2021, soit une augmentation de 6. 156 individus.

Sur le chapitre des rapatriées, 85. 262 rapatriés ont été enregistrés soit une augmentation de 613 par rapport à décembre 2020 (84 649 individus, Rapport DTM de décembre 2020).

La population rapatriée est constituée de 52 % de femmes et 48 % d’hommes. Par ailleurs, 47 % des personnes rapatriées sont des enfants (âgés de 0 à 17 ans), les adultes (18 à 59 ans) représentent 47% et les personnes âgées représentent 6 % de la population rapatriée.

L’évaluation des lieux de déplacement et des besoins multisectoriels fait état qu’au mois d’avril, une opération DTM a permis de couvrir 129 sites de déplacement répartis dans les régions de Ségou, Mopti, Gao, Kayes et Tombouctou. Cet exercice a couvert 13 cercles et 30 communes à travers ces différentes régions abritant des personnes déplacées.

Les résultats de l’opération d’avril dernier ont montré que dans 16 % des sites évalués, les femmes déplacées ne se sentent pas en sécurité dans le lieu de déplacement. Cette problématique liée à l’insécurité des enfants a été identifiée particulièrement dans les cercles de Niono (50%) et Mopti (50%). Les mêmes raisons évoquées dans la protection des femmes ont été également répertoriées pour le cas des enfants. L’assistance et le suivi des cas de protection doivent être renforcés au niveau de ces différents cercles cités, affirme le rapport DTM.

Mohamed Keita
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