La médiation entamée par les syndicats à savoir le Syndicat autonome de magistrature (Sam) et le Syndicat libre de la magistrature (Sylima) et l’Inspection de la justice n’a pas fait fléchir la population de Kita. Celle-là exige toujours la mutation du substitut du procureur du Tribunal de Kita.
En avril dernier, suite à la mort d’un boucher après sa libération pour cause de maladie, la population de Kita révoltée, a exigé le départ sans délai du substitut du procureur de Kita, M. Haïdara. Ce dernier est suspecté par la population de « s’être opposé à la libération à temps » du jeune boucher, tombé malade pendant sa détention.
Malgré la médiation de personnes de bonne volonté, des autorités administratives, et les explications juridiques présentées par le président du tribunal sur l’affaire, la population, en première ligne le chef des Tounkara, n’abdiquât point. Un délai avait même été donné au substitut, afin qu’il quitte la ville.
Dans la même veine de la médiation, une délégation de deux syndicats de la magistrature : le Sam et le Sylima, en fin avril, a séjourné dans la Capitale de l’arachide. La délégation a présenté ses condoléances aux parents de la victime et rencontré les autorités coutumières. Nonobstant cette démarche du Sam et du Sylima, la population est restée camper sur le départ du substitut Haïdara. Devant l’intransigeance des Kitois, une autre délégation en l’occurrence celle de l’Inspection de la justice, a effectué le déplacement sur Kita la semaine dernière. Elle a rencontré les autorités judiciaires, puis les autorités locales.
Selon nos informations, le passage de l’inspection de la justice n’a pas, elle aussi, permit de calmer la colère de la population et l’inciter à reconsidérer sa position. Aujourd’hui, à Kita, l’on est face à une population très remontée, décidée à n’avoir aucune collaboration quelconque avec le juge Haidara.