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Gouvernement Choguel K. Maiga : 9 mois pour convaincre
Publié le lundi 14 juin 2021  |  L’Inter de Bamako
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© aBamako.com par FS
Conseil de cabinet du nouveau gouvernement de Transition du Dr Choguel Maïga
Bamako, le 13 juin 2021. Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a présidé son premier conseil de cabinet, le dimanche, à la primature avec tous les membres de son nouveau gouvernement réunis au grand complet.
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“La politique c’est faire ce qui est possible et de rendre possible ce qui est nécessaire”, dixit le nouveau chef de l’exécutif Dr. Choguel Kokala Maïga.
Cette déclaration faite au cours de l’anniversaire de l’an un du Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques ( M5-RFP), Vendredi 4 juin dernier, par Dr Choguel Kokala Maïga et sa nomination au poste de premier ministre ont suscité un réel espoir chez le peuple malien, toute fois, l’arbre ne doit pas cacher la forêt car face à l’immensité des attentes et la durée de neuf (9) mois impartis pour la fin de la transition, l’octroi de la primature au M5-RFP ne saurait suffire à calmer l’ardeur du peuple malien assoiffé du désir de changement. Il est évident que les maliens en manque de tout ne saurait se contenter d’un simple octroi de la primature. Il revient à Dr Choguel Kokala Maïga et son équipe de faire preuve de plus d’engagement, plus de créativité et plus d’initiative pour apporter des solutions beaucoup plu concrètes aux différents maux dont souffre le pays et qui entravent son développement. Notre pays est malade, si non, très malade et son traitement nécessite une véritable thérapie de profondeur. Dr Choguel Kokala Maïga et son équipe se doivent d’agir vite sinon très vite avec efficacité et pragmatisme afin de convaincre une opinion nationale qui devient de plus en plus indifférente voire réfracteur à la chose politique.

Dans un pays où tout est nécessaire, et prioritaire, il va falloir faire un bon choix de priorité compte tenu du délai imparti au risque de tomber dans un euphémisme.

Sur le chantier de reconstruction nationale, les Maliens seront beaucoup plus attentifs sur des questions plus urgentes telles que la sécurité, la baisse du prix des denrées de premières nécessité, l’amélioration du pouvoir d’achat, la lutte contre la corruption, la mauvaise gouvernance, le népotisme, l’impunité; des réponses rapides et durables à la grogne sociale, organisation des élections transparentes, inclusives, crédibles et dont les résultats ne souffriront d’aucune contestation et sur l’épineuse question de l’accord de paix issu du processus d’Alger signé entre le gouvernement et les groupes armés du Nord du pays.

La satisfaction de ces aspirations profondes ne peut être réalisée sans difficulté, loin sans faut, déjà dès que le Président Goïta a proposé la primature au M5-RFP et que Choguel fut pressenti pour ce poste, les ex – rebelles de la CMA, après une rencontre extraordinaire tenue à Kidal, ont menacé de ne plus soutenir la transition sans une garantie au préalable, et cette garantie leur a été donnée par le colonel Président Goïta sans l’avis de son collaborateur qui est Choguel. Pour qui connait la position de ce dernier face à cet accord, une assurance donnée de façon hasardeuse, par le colonel président à la CMA ne serait-elle pas une épine sous ses pieds ? De même, la panique que l’annonce de cette nomination a provoqué au Qais d’Orsay jusqu’à ce que ce dernier est arrivé à rompre unilatéralement l’accord de défense qui le lie à notre pays et la récente décision de celui de mettre fin à opération Barkhane ne sont pas du tout de nature à faciliter la tâche du nouveau chef de l’exécutif. La primature à Choguel est un cadeau empoisonné, auteur d’un livre sur la rébellion au Nord du Mali (appliquer l’accord est la partition du Mali). Nous n’oublierons pas non plus les nombreuses revendications corporatistes qui abondent les tables des différents ministères dans l’attente des réponses .Toutes choses qui témoignent de l’énormité des défis à relever dans ce laps de temps. Toute fois le nouveau locataire de la primature se dit conscient de la complexité de la tâche et la lourdeur de la responsabilité qui leur incombe désormais lui et le mouvement dont il ressort. “Nous mesurons le poids, les difficultés et la gravité de la charge mais nous sommes décidés à l’assumer sans reniement”, l’ont- ils laissé entendre. Dans une déclaration rendu public, le 4 juin dernier lors de leur premier anniversaire. Pour cela ils estiment que la réalisation de cette vaste entreprise sera inclusive et ouverte à toutes les personnes ou forces politiques et sociales acquises au changement. Sans pour au tant demander une certaine complaisance encore moins un laxisme face aux actions qui seront menées et aux actes qui vont être posés, le mouvement avec à sa tête le premier ministre issu de son rang sollicitent surtout l’implication de toutes les filles et tous les fils du pays afin que réussisse le premier Choguel dans cette noble et exaltante mission. “Le Peuple malien doit rester plus que jamais mobilisé et déterminé dans la mise en œuvre de son objectif stratégique de changement de système, sur l’ensemble du territoire national et dans la Diaspora, jusqu’à l’aboutissement de son combat patriotique pour la restauration d’un Mali démocratique, républicain et laïc, doté d’une gouvernance responsable et vertueuse”, laissent- ils entendre dans la même déclaration. Celui-ci est plus qu’un vœu mais c’est un impératif qui s’impose à chaque citoyen malien et à chaque citoyen malien soucieux du bien-être commun car c’est l’avenir de notre pays et l’existence même de notre nation qu’il s’agit de sauver.

Daouda DOUMBIA
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