Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

1er Conseil de Cabinet de la nouvelle équipe gouvernementale Le PM Choguel K. Maïga envisage la création d’un organe unique indépendant de gestion des élections
Publié le mardi 15 juin 2021  |  Le Républicain
Conseil
© aBamako.com par FS
Conseil de cabinet du nouveau gouvernement de Transition du Dr Choguel Maïga
Bamako, le 13 juin 2021. Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a présidé son premier conseil de cabinet, le dimanche, à la primature avec tous les membres de son nouveau gouvernement réunis au grand complet.
Comment


Le Premier ministre, Chef du Gouvernement, Dr. Choguel Kokalla Maïga a présidé, le dimanche 13 juin 2021, dans la salle de réunion de la Primature, le 1er Conseil de Cabinet de la nouvelle équipe gouvernementale. Au cours de cette rencontre, le Premier ministre a mis l’accent sur les priorités du gouvernement qui sont entre autres : l’amélioration de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation d’élections crédibles, la réduction du train de vie de l’Etat, la moralisation de la vie publique, la fin de l’impunité et la satisfaction d’une part importante de la demande sociale. « Il sera envisagé la création d'organe unique indépendant de gestion des élections réclamé unanimement par la classe politique et la société civile », a déclaré le chef du gouvernement malien.

Dans ses mots de bienvenue, le premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga a félicité les membres du gouvernement pour le choix porté sur leur personne en une période critique de l’histoire contemporaine du Mali. « Être ministre, c'est être un serviteur de l’Etat, en tous lieux, en tous instants. Nos compatriotes meurtris par des souffrances de toute nature attendent beaucoup de nous. Nous ne devons pas les décevoir. De nombreux citoyens sont optimistes, prient pour la réussite de la Transition, font des bénédictions pour nous. Certains, de bonne foi, sont sceptiques d’autres franchement hostiles.

C’est leur droit. Il nous appartient de dissiper leurs réserves, leurs interrogations, de conforter l'espoir et d'obtenir l'adhésion de la grande majorité des Maliens. Ceci n'est possible que si nous mettions en œuvre une gouvernance de rupture et d’exemplarité », a-t-il dit. Avant d’égrener les priorités du gouvernement qui sont entre autres : l’amélioration de la sécurité ; les réformes politiques et institutionnelles ; l’organisation d’élections crédibles ; la réduction du train de vie de l’Etat, la moralisation de la vie publique, la fin de l’impunité et la satisfaction d’une part importante de la demande sociale. Pour l'amélioration optimale de la sécurité, il dira qu’il y aura des opérations purement militaires qui donnent des résultats de plus en plus probants, avec la création des conditions sécuritaires pour le retour de l’Administration, notamment dans les zones les plus affectées par la crise en cours. Sur le deuxième chantier, ajoute-il, le gouvernement placera au cœur de la Refondation du Mali les réformes politiques et institutionnelles. « Très prochainement se tiendront à cet effet les Assises Nationales de la Refondation (ANR).

Une équipe de haut niveau composée de personnalités consensuelles et crédibles, prendra en charge le processus de concertation des ANR qui devrait assurer une participation catégorielle, sectorielle, sociale et largement inclusive. Il s'agira d'établir un diagnostic partagé de la gravité et de la profondeur de la crise, des enjeux, défis et périls, et de nos vulnérabilités structurelles, une revue de toutes les précédentes rencontres thématiques, sectorielles et nationales (Concertations, Etats généraux, Forums, Assises, Dialogue national) », a-t-il dit. A ses dires, le gouvernement s’attachera aussi à obtenir une trêve globale (politique, syndicale, sociale) afin de créer un climat d’apaisement, de sérénité et de confiance mutuelle. « La voie sera ainsi balisée pour les réformes nécessaires à la Refondation du Mali.

Il s’agira essentiellement de créer les conditions d’une refonte consensuelle des textes permettant de garantir l’érection d’une administration professionnelle et moderne, de réadapter la politique de décentralisation pour une gouvernance locale plus efficiente, de réviser la charte des partis politiques et la loi électorale afin de mettre un terme aux conflits postélectoraux récurrents. Pour cela, il sera envisagé la création d'organe unique indépendant de gestion des élections réclamé unanimement par la classe politique et la société civile. Nous procéderons à la réforme du cadre juridique des élections avec la mise en place d'un nouveau système d'établissement et de contrôle du fichier électoral ainsi que la sécurisation des opérations de vote », a précisé Dr. Choguel K. Maïga.

«Le gouvernement insufflera une lutte implacable contre la corruption»
Il a signalé que la révision consensuelle et inclusive de la Constitution, dans le respect de son article 118 et la relecture intelligente de l'Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d'Alger (APR) dans le respect des principes fondamentaux énoncés seront poursuivies et approfondies. A ses dires, l’action gouvernementale portera sur la fin de l’impunité au Mali.

Selon lui, de véritables poursuites judiciaires consécutives aux tueries et exactions contre les victimes des journées de juillet 2020, seront également engagées. A l’en croire, le gouvernement insufflera une politique de lutte implacable contre la corruption. Il a fait savoir que des audits seront commandités dans les institutions, les grandes administrations, les grands projets nationaux et locaux et dans les collectivités, ainsi que sur le patrimoine immobilier et minier de l’Etat. « La réduction du train de vie de l’Etat, dont la mise en œuvre a commencé par l’exemple donné par le Président de la Transition lui-même qui a décidé, de façon libre et volontaire, de renoncer aux 2/3 de ses fonds de souveraineté sera généralisée.

Le Premier ministre et tous les responsables suivront l'exemple. D'autres initiatives de plus grandes envergures seront prises en vue de réaliser des économies substantielles qui seront utilisées pour soutenir des secteurs sociaux prioritaires à déterminer suivant les orientations du Chef de l'État. La création d’un ministère délégué en charge de l’Action humanitaire, de la Solidarité, des Réfugiés et des déplacés est une indication claire de la volonté du gouvernement de satisfaire dans toute la mesure du possible la demande sociale, notamment en ce qui concerne les couches les plus vulnérables de la population », a souligné le premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga.

En vue d'une appropriation accélérée des méthodes et organisations du travail gouvernemental, dit-il, un séminaire sera organisé dans les tous prochains jours. Après cette première rencontre entre les membres du gouvernement, le dimanche 13 juin 2021, le Premier ministre, Dr. Choguel K. Maïga s’est rendu successivement, hier, lundi 14 juin 2021, chez les anciens Premiers ministres comme Soumana Sacko, Modibo Sidibe, Cissé Mariam Kaïdama Sidibe et Ahmed Ag Hamani. Selon la Primature, l’objectif de ces visites pour Choguel Kokalla Maïga est de prendre des conseils auprès de ses prédécesseurs afin de réussir sa mission à la tête du Gouvernement.

Aguibou Sogodogo
Commentaires