« Nous ne pouvons pas sécuriser des régions qui retombent dans l’anomie parce que des États décident de ne pas prendre leurs responsabilités ».
C’est de par ces propos qui frisent la condescendance que le président français, Emmanuel Macron, justifie sa décision de retrait progressif des troupes de la force Barkhane au Mali et au Sahel, sans consulter au préalable ses partenaires de la région concernée. S’il y a jusqu’ici eu diverses réactions sur les réseaux sociaux par rapport à cette décision d’Emmanuel Macron, les nouvelles autorités de Bamako observent quant à elles un silence de carpe !
Ces propos de Macron sont en contradiction avec ceux qu’il avait annoncés quelques mois plus tôt au mois de février dernier lors du sommet de N’djamena, où il déclarait que : « dans les prochains mois, notre présence militaire au Sahel ne changera pas et nous allons lancer d’autres opérations majeures ». Macron notait par ailleurs, toujours pour justifier sa décision : « nos alliés africains sont à la tête d’États faillis, incapables d’apporter l’eau et de l’électricité aux populations locales, ils multiplient les coups d’état, au Mali notamment, en tournant le dos au modèle démocratique qui est le nôtre… Ils envisagent même aujourd’hui d’offrir une paix des braves à certains groupes islamistes qui combattent l’armée française ».
Et si les réactions lunatique de Macron cachaient autre chose ? En effet, déjà en 2017, le quadragénaire voulait procéder à des coupes budgétaires dans l’armée, notamment en ce qui concerne les opérations extérieures, avant de raviser face à la résistance de certains dont l’ancien chef d’Etat-major, Pierre de Villiers, qui avait du reste, démissionné. C’est suite à ces bruits que Macron va même consentir à augmenter les crédits de l’armée et réaffirmer sa volonté de combattre contre le terrorisme au Mali et au Sahel. Mais en réalité, Macron cherchait toujours une porte de sortie du Sahel, l’opération Barkhane étant un échec à tout point de vue et à l’approche de l’élection présidentielle il doit déposer le bilan de ces huit années de guerre…