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Menace sur le fleuve Niger : Les services de l’Eau sonnent l’alerte
Publié le jeudi 17 juin 2021  |  Le Républicain
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© aBamako.com par Momo
Le Fleuve Niger appelé “Fleuve Djoliba” au Mali
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Le PCA-GIRE (Programme Conjoint des ressources Intégrées en Eau), dans le cadre de ses activités, a regroupé tous les acteurs autour de l’eau pour faire la restitution des résultats de la mission de suivi de la qualité des ressources en Eau (eaux de surface et souterraine), des bassins des fleuves Niger et du Sénégal et ses affluents. C’était en présence de la coordinatrice du PCA-Gire, Mme Cissé Niouma Coulibaly, du directeur de l’Hydraulique, Dioro Bocoum, des chefs de la cellule GIRE des laboratoires de Kankan en Guinée, des différents services techniques du Mali et les partenaires techniques et financiers du Royaume des Pays-Bas et de Suède, le 16 juin 2021 à l’Hôtel Mandé.
La pollution du fleuve Niger a atteint une situation inquiétante à cause des orpailleurs, du changement climatique et des agressions humaines. Le rapport des laboratoires de la GIRE à Kankan en Guinée et ceux du Mali ont déploré que la mauvaise qualité des eaux du bassin du fleuve Niger, de la Falémé, du Sénégal. Cela, dans le but d’attirer l’attention des décideurs. Le PCA-Gire et la direction nationale de l’hydraulique, en collaboration avec les représentants des cellules des laboratoires de Kankan en Guinée se sont retrouvés pour partager les données de la campagne de prélèvement courant 2020. Selon la coordinatrice du PCA-Gire, Mme Cissé Niouma Coulibaly, depuis fin 2016, un réseau de prélèvement pour le suivi de la qualité de l’eau de surface a été développé et les premiers ont été effectués respectivement en 2017, 2018 et 2019. Elle a rappelé que la mission se déroulait deux (02) fois par an : la période de l’étiage et de crue. Elle a rappelé qu’en 2020, la première mission devait être faite en mars 2020, mais compte tenu des mesures prises par le Gouvernement pour faire face à la pandémie de CORONAVIRUS, cette dernière a été effectuée en novembre 2020, en collaboration avec la cellule GIRE de Kankan, dans le souci d’assurer la qualité des eaux en amont du bassin, en Guinée, et créer une synergie d’actions entre le laboratoire national des Eaux de Bamako et le laboratoire de la qualité des Eaux de Kankan. Pour sa part, le directeur de l’hydraulique, Dioro Bocoum, a rappelé que le Gouvernement du Mali a fait de la qualité de l’Eau une priorité dans le développement socio-économique de notre pays. Selon lui, nous devons faire face à trois défis majeurs : le phénomène de pollution, les changements climatiques, les agressions humaines (dragues, eaux usées, engrais organiques, chimiques, phytosanitaires, déchets d’animaux). Il a indiqué que 72 points de prélèvements ont été constitués. Et, l’hydraulique et certains partenaires ont mis en place un système pour veiller sur la qualité de l’eau. Selon le directeur, si on ne prend pas garde, le prix de l’eau risque d’augmenter à cause de ces méfaits sur la qualité de l’eau. Il a invité les plus hautes autorités à prendre des mesures et a invité les populations à plus de responsabilité face à la gravité de la situation pour permettre à la SOMAGEP de mieux traiter et distribuer l’eau à moindre coût. A cause de la pollution, selon M Bocoum, la SOMAGEP risque d’augmenter le coût de la production qui est aujourd’hui à 300 FCFA. Il dira que l’Etat sera donc obligé de faire des subventions dans ce domaine pour satisfaire les populations. D’autres effets majeurs causés par la pollution, à savoir les difficultés de navigation dans le Falémé, le Bassin du fleuve Niger, sont aussi à craindre, va-t-il évoquer. « L’urgence aujourd’hui, est de prendre des mesures rigoureuses et des actions concrètes nécessaires », a dit Dioro Bocoum. Selon lui, l’avenir de notre pays en depend. Pour lui, il s’agit d’identifier les pollutions en amont de Bamako, comme à Kankaba, où il y a le dragage dans les cours d’eau. Il a salué l’accompagnement de nos partenaires tels que le Royaume des Pays-Bas et la Suède.

Fakara Faïnké
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