La Fondation Friedrich Naumann pour la liberté a organisé une conférence sur le thème le numérique comme outil participatif de gouvernance. C’était à l’hôtel de l’amitié de Bamako, le jeudi 17 juin 2021. L’objectif de cette conférence est de créer un cadre de réflexion, d’innovation et d’invention de plateformes numériques efficaces, adaptées et consensuelles pour promouvoir la gestion dans la transparence des services de dépenses et de recettes. Il s’agit de faire en sorte que le numérique soit un vecteur essentiel de la croissance économique de la productivité et de la compétitivité au Mali.
Le Directeur régional Afrique de l’Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, Dr. Jo Holden, a signalé que le numérique constitue le secteur le plus dynamique de nos jours pour une gestion transparente des ressources et que l’avenir de la gouvernance réside dans le secteur. Selon lui, c’est la raison pour laquelle sa fondation, en partenariat avec Orange Mali, a organisé cette conférence afin de faire du numérique, d’une part, un vecteur de croissance de la productivité et de valeur ajoutée pour les entreprises, et d’autre part, un facteur d’efficience pour l’administration publique afin de lutter efficacement contre la corruption. « Le Gouvernement du Mali est engagé, vous le savez, dans un vaste chantier de réformes politiques et institutionnelles, déclinées dans le Programme d’Actions de la Transition. Un programme, certes ambitieux, mais combien illustratif du degré d’engagement de l’exécutif de Transition et de l’ampleur de la tâche de refondation de l’État qui lui revient », a expliqué le ministre de la Refondation de l’Etat chargé des relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maiga. En effet, la lenteur dans les procédures administratives assorties de passe-droits, la corruption et la délinquance financière comptent parmi les facteurs déterminants de la faillite de nos Institutions, reconnaît-il. « C’est pourquoi, je saisis cette opportunité qui m’est ainsi offerte pour adresser mes vives félicitations aux organisateurs de cette conférence qui s’inscrit dans le cadre d’une politique de promotion du Numérique comme outil de gestion et de transparence d’une bonne gouvernance. Aussi, voudrais-je apprécier hautement l’objectif général de cette deuxième phase du programme qui vise à encourager l’innovation en informant sur l’existence des nouvelles plateformes permettant de dématérialiser les procédures administratives et de lutter efficacement contre la corruption à travers le Numérique », affirme le ministre. Il a développé les avantages de l’outil numérique qui, selon lui, n’est certes pas une panacée, mais permet de faciliter l’accès au public ; simplifier les démarches ; dématérialiser les procédures et les accélérer ; minimiser les taux d’erreur ; éviter les contacts physiques ; restreindre les manœuvres non licites ; sécuriser les données et les transactions ; stocker du volume en mémoire. « Mon Département ne ménagera aucun effort pour accompagner cette initiative et restera, cependant, attentif aux résultats auxquels vos travaux aboutiront et à leurs impacts sur la gouvernance devant se caractériser par la légitimité et la vertu dans la gestion des affaires publiques », a-t-il noté. Le premier conseiller à l’ambassade d’Allemagne au Mali Andreas Hartmann et le conseiller spécial du premier ministre du Mali Youssouf Touré ont dénoncé la corruption et ses multiples effets tout en laissant entendre que le numérique reste une chance pour la réduction de la corruption.