La promesse de «décapiter les organisations dont la plus haute hiérarchie continue à nourrir un agenda djihadiste», faite par le président français Emmanuel Macron lors du sommet du G5 Sahel tenu en février, se réalise à pas de sénateur. Après la mort de Baye Ag Bakabo, cadre d’Aqmi et responsable de la mort de deux journalistes français Ghislaine Dupont et Claude Verlon, l’armée française vient d’enregistrer une autre victoire de taille par l’arrestation de Dadi Ould Chouaïb dit Abou Dardar. Ce cadre de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS), a été arrêté dans une opération conjointe entre la Force Barkhane et l’Armée nigérienne dans la zone dite des trois frontières.
L’annonce de cette arrestation survenue le 11 juin, a été faite par les autorités françaises le mercredi dernier. Dadi Ould Chouaïb dit Abou Dardar avait été arrêté une première fois en 2014 avant d’être remis aux autorités maliennes. En octobre 2020, il avait fait partie des 200 terroristes libérés en échange de feu Soumaïla Cissé et trois autres otages dont la Française Sophie Pétronin.
Et après sa libération, il était le Cadi (juge islamique) dans la zone Ansongo-Ménaka. Il est d’ailleurs suspecté d’avoir mutilé trois présumés voleurs en leur coupant la main droite et le pied gauche le 2 mai lors du marché hebdomadaire de Tin Hama. Dans un communiqué, l’état-major français a indiqué que le chef terroriste Abou Dardar s’était rendu sans résistance et qu’il portait une arme automatique, une lunette de vision nocturne, un gilet de combat, un téléphone et une radio.