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Respect de la charte de la transition : Le président Assimi Goïta repris par son alibi.
Publié le vendredi 18 juin 2021  |  aBamako.com
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© Présidence par DR
Premier Conseil des Ministres du gouvernement Choguel K Maiga
Bamako le 16 juin 2021. Le président de la Transition, Assimi Goïta, a présidé son premier Conseil des ministres au palais de Koulouba, ce mercredi.
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« Les militaires ont exclu Bah N’DAW et Moctar Ouane sous prétexte que ces derniers ont violé la charte. Mais eux aussi viennent de le faire en augmentant le nombre de ministres recommandés par la charte de transition. » Cette déclaration est signée Lacine Diawara, le président du Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (Biprem Fasoko).

Celui-ci crie ainsi à la violation de la Charte de la Transition et réclame auprès de la Cour suprême où il a déposé une requête, la suspension du nouveau décret de nomination des membres du gouvernement. Le Biprem s’appuie sur l’article 11, alinéa 3 de la Charte qui stipule que le gouvernement de la transition est constitué de vingt-cinq (25) membres.

Le président Assimi Goïta et son premier ministre Choguel Maïga sont donc interpellés pour justifier la création des trois postes ministériels supplémentaires qui portent le Gouvernement à 28 membres. Bien qu’ils soient des ministres délégués, ces nouvelles autorités assistent au conseil des ministres, et ont un budget de fonctionnement comme tous les autres ministres, dénonce M. Diawara.

Il va s’en dire que l’idée de la réduction du train de vie de l’Etat au profit des populations, émise par le président Goïta, se trouve altérée par la création de ces trois portefeuilles supplémentaires tous aussi budgétivores que la fourniture de l’eau, de l’électricité, des soins etc. promise au peuple. Celui-ci n’est pas pour autant dupe pour ne pas le revéler au grand jour. C’est en tous cas la position du Biprem dont le président clame : « Avec le débordement du nombre de ministres, Assimi Goita a ainsi altéré le peu d’efforts qu’il a fournis, à travers la réduction du train de vie de l’Etat. Le nouveau président de la transition a décidé de consacrer 2/3 du budget de souveraineté de la présidence à des choses profitant au peuple, mais il a aussi accepté d’augmenter les charges du pays par la création de trois nouveaux postes ministériels. »


André SEGBEDJI




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