La Fondation Friedrich-Ebert-Stiftung (FES) a procédé à la présentation de son 12e numéro d’enquête d’opinions dénommée « Mali-Mètre », à l’hôtel Radisson Blu de Bamako. La cérémonie de présentation des résultats de ce sondage était présidée par le Représentant résident de la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES), Christian KLATT, en présence du Directeur des programmes de la FES, Abdrahamane DICKO, de l’enquêteur Sidiki GUINDO (GISSE).
Le Représentant résident de la fondation internationale britannique Friedrich-Ebert-Stiftung (FES), Christian KLATT, a fait savoir que l’enquête s’est déroulée du 8 au 26 mars 2021 dans le District de Bamako et dans l’ensemble des capitales régionales, y compris Kidal, Ménaka et Taoudénit. Selon lui, « Mali-Mètre » est un instrument d’analyse sociopolitique qui a pour but, non seulement, de recueillir les perceptions et les opinions politiques des Maliennes et des Maliens, mais aussi de les porter à la connaissance des Décideurs politiques. « Cette édition, interroge les Maliennes et les Maliens sur leurs préoccupations au niveau national et des régions, les défis et priorités pour au Mali et de la pandémie du coronavirus au Mali, la justice et bonne gouvernante, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, la stabilisation et sécurisation du pays et les perspectives d’avenir », a-t-il indiqué.
Il ressort de la présentation faite par le Directeur des programmes de la FES, Abdrahamane DICKO que, pour la quasi-totalité des populations enquêtées, le niveau de corruption au Mali est élevé, sans incidence du sexe, de l’âge ou du niveau d’instruction. Avant d’ajouter que les principales raisons de l’existence de la corruption au Mali sont « l’avidité /cupidité » (68,5 très élevé et 22,8% plutôt élevé). Les trois secteurs les plus concernés selon les Malien(nes) sont : la justice (53,5%), la police (50,1%) et douane (28,4%). Pour 8 Malien(nes) sur 10, « l’impunité est fréquente au Mali » (50,4% très fréquente et 32,4% plutôt fréquente).
Covid-19 ? Plus de la moitié de la population (54,3%) accepteraient de se faire vacciner. Pour ceux qui sont contre la vaccination, les principales raisons évoquées sont le manque de confiance au vaccin avec des effets secondaires (66,1%), l’exagération sur la pandémie de Covid-19 (15,3%), ou la crainte d’être infecté par les Occidentaux par le biais desdits vaccins (8,3%), a déclaré Abdrahamane DICKO…
Par ailleurs, l’enquête réalisée par la fondation Friedrich Ebert a concerné 2186 personnes âgées de 18 ans et plus réparties entre le District de Bamako et l’ensemble des capitales régionales. Dans une année marquée par un coup d’Etat et une pandémie mondiale, les défis et les priorités cités restent très clairement alignés sur ceux des années précédentes pour la population malienne.
Selon le Rapport de l’enquêtes, la comparaison transversale des opérations internationales au Mali a révélé une opinion cohérente. La sécurité reste également l’une des questions les plus importantes pour les répondants. Globalement, les personnes enquêtées sont « assez satisfaites » de la Minusma et de Barkhane ; et cette satisfaction est nuancée suivant les géographique.
Quant aux défis et priorités : Les principaux problèmes que rencontre le Mali actuellement sont dus à la lutte contre le chômage des jeunes, citée par (46,6%) de citoyen(nes) ; à la lutte contre l’insécurité (44,6%) ; à la lutte contre l’insécurité alimentaire (42,5%) ; à la lutte contre la pauvreté (38,7% et à l’amélioration du système éducatif (37,8%)…