PolitiqueEn conférence de presse à l’occasion de son 7ème anniversaire, le week-end dernier: Le parti ADEPM » exige le départ des forces d’occupation du Mali «
Alors que le partenariat militaire entre le Mali et plusieurs pays se dégrade de plus en plus, le parti ADEPM réclame le départ «des forces d’occupations du Mali» y compris les bases militaires installées au nord et au centre. Cette formation politique plaide aussi pour la relecture de tous les accords internationaux.
L’ADEPM ayant reporté son congrès a, au cours d’une conférence de presse, fait son appréciation de la situation globale du pays. Ce parti, déjà implanté dans plusieurs localités du pays, propose quelques axes prioritaires pour la Transition en cours.
Selon son président Aboubacar Sidick Fomba, le premier travail devrait consister au recouvrement de l’intégrité territoriale, le retour de l’administration et des déplacés et réfugiés. Ce membre du CNT suggère une poursuite des délinquants financiers à travers le processus pénal et la dissolution de la Haute Cour de Justice.
Ce parti plaide pour l’élaboration et l’adoption d’une nouvelle Constitution en phase avec les réalités sociétales du pays. Cela contrairement à l’annonce du Premier ministre Choguel Maïga qui évoque une » révision consensuelle « de la Loi fondamentale de février 1992. Il est aussi favorable à la mise en place d’organe unique et indépendante de gestion des élections en retirant à la Cour constitutionnelle le rôle de proclamation des résultats et à l’administration territoriale son rôle d’organisation des élections. Cet organe, selon Aboubacar Sidick Fomba, prendra en compte le rôle de la Direction Générale aux élections et de la CENI et aura ses représentants dans les mairies.
» Supprimer les TDRL «
Cette formation politique propose d’organiser en premier les élections référendaires, la présidentielle et les législatives. Puis les locales, communales et régionales. Elle s’oppose à » toute pression sur les autorités voulant résumer la Transition à l’organisation des élections sans ces préalables « . Pour cela, elle n’entend pas lier la vie du Mali à une question de délai.
Ce parti réclame, en outre, la suppression des TDRL, la réduction de toutes les taxes, y compris celle douanière et foncière en les remplaçant par le payement d’un franc par minute de communication téléphonique. Il demande un état des lieux de la Nation et la relecture de tous les accords internationaux.
L’ADEPM, qui se dit nationaliste et panafricaniste, exige le départ des forces d’occupation du Mali y compris les bases militaires installées à Tessallit et à Gossi. Cette exigence est consécutive à l’annonce du président Emmanuel Macron relative à la » fin de l’opération Barkhane « et la » la transformation profonde de la présence militaire française dans le Sahel « .