Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, attendu pour marquer la vraie rupture avec son gouvernement, n’a pas été au rendez-vous. Sur un gouvernement de 34 membres, au moins 7 sont de la transition.
On assiste aussi au retour d’anciens ministres d’Alpha Oumar Konaré et d’Amadou Toumani Touré. Mais le fait marquant de ce gouvernement aura été la récompense présidentielle à tous ses soutiens électoraux dans son premier gouvernement. Depuis hier dimanche 8 septembre 2013, les membres du premier gouvernement du président IBK sont connus. Là-dans figurent 7 ministres de la transition : Abdel Karim Konaté, Ousmane Ag Rhissa, Tiéma Hubert Coulibaly, Bocar Moussa Diarra, Bruno Maïga, Moussa Sinko Coulibaly et le colonel Abdoulaye Koumaré.
On assiste aussi au retour d’anciens ministres d’Alpha Oumar Konaré revenant de loin. Il s’agit entre autres de Moustapha Dicko, Sada Samaké, Mme Bouaré Fily, Cheickina Seydina Diawara et Soumeylou Boubèye Maïga qui retrouve le ministère de la Défense, 11 ans après un premier passage.
D’anciens ministres d’ATT aussi font leur retour au gouvernement. On peut citer entre autres Bocary Tréta et Mme Berthé Aissata Bengaly.
Mais le fait le plus marquant de ce gouvernement est la récompense d’IBK à l’endroit de tous ses soutiens.
L’ex-junte qui a mouillé le maillot pour qu’IBK accède au pouvoir est récompensée avec deux portefeuilles : le ministère de l’Administration territoriale confié à Moussa Sinko Coulibaly et celui des Transports à Abdoulaye Koumaré, celui-là même qui a mené une campagne à visage découvert pour IBK pendant la présidentielle.
Les religieux ont leur ministère, même s’il est délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale, chargé des affaires religieuses et du culte, qui sera dirigé par Thierno Oumar Hasse Diallo. Il devrait en être ainsi parce que le soutien de certaines organisations musulmanes a été constant (même dans les mosquées) tout au long des campagnes. IBK a aussi récompensé ses soutiens dans les autres partis politiques tels que l’Adéma, avec Abdel Karim Konaté et Moustaph Dicko. L’UDD et le PDES n’ont pas été oubliés. La première formation a eu deux portefeuilles ministériels occupés respectivement par Tiéman Hubert Coulibaly et Mme Berthé Aïssata Bengaly. Le PDES a eu sa récompense à travers un portefeuille confié à Malick Alhousseyni. Lui qui a amené la section PDES de Gao à rejoindre IBK lors de la présidentielle au moment où son parti avait officiellement opté pour Soumaila Cissé et l’URD. Le collectif des candidats s’en tire à bon compte avec un portefeuille confié à Moussa Mara, maire de la Commune IV. Celui-là qui était annoncé pour un département chargé de l’audit de l’Etat. Le seul bémol c’est que le Kankélétigui semble négliger la part des femmes dans le gâteau. Elles sont seulement qautre à représenter dans le gouvernement plus de 50% des suffrages exprimés pour IBK.