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Sahel : La situation alimentaire et nutritionnelle demeure préoccupante
Publié le vendredi 25 juin 2021  |  Le Républicain
La
© Autre presse par DR
La MINUSMA appuie les veuves et orphelins du quartier Etambar de Kidal
Les Casques bleus Tchadiens de la MINUSMA en collaboration avec l’unité de Coordination des actions civiles et militaires (CIMIC), ont procédé, le 28 octobre dernier, à la remise d’un don financier à soixante-dix (70) veuves de la ville de Kidal.
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Les participants à la réunion restreinte du dispositif régional de Prévention et de Gestion des Crises (PREGEC) au Sahel et en Afrique de l’Ouest, tenue les 17 et 18 juin 2021 en présentielle et par vidéoconférence à Azalaï Hôtel de la Plage de Cotonou (Bénin), ont font des constats sur la situation humanitaire au sahel. «Une situation alimentaire et nutritionnelle préoccupante au Sahel et en Afrique de l’Ouest fortement affectée par les effets conjugués des crises sécuritaires, sanitaires et de l’inflation », soulignent les participants de la réunion à laquelle notre compatriote Youssouf MAÏGA, ancien Président directeur général (PDG) de l’OPAM (Office des produits agricoles du Mali) a pris part en sa qualité de président de RESOGEST (Réseau des sociétés et offices chargés de la gestion des stocks et sécurité alimentaire dans les pays du sahel et de l’Afrique de l’ouest).
Organisée par le Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel avec l’appui de ses partenaires, la réunion du PREGEC de juin a lancé la campagne agro-pastorale 2021-2022. Selon le communiqué issu de la rencontre en date du 18 juin 2021, la réunion a également examiné les prévisions des caractéristiques agro-hydro-climatiques de la saison des pluies et préparé le suivi de son déroulement.

Le communiqué indique que la situation nutritionnelle dans la région reste inquiétante en 2021. « De nombreux facteurs de risques tels que l’insécurité alimentaire, l’accès limité aux services sociaux de base, ainsi que l’extension des zones de conflits, pèsent lourdement sur le statut nutritionnel des femmes et des enfants. Il est attendu 9.6 millions de cas de malnutrition aiguë parmi les enfants de moins de 5 ans, sur lesquels 3.1 millions seront des cas sévères nécessitant une prise en charge médicale adaptée au cours de l’année. Cette situation appelle à une réponse multisectorielle dirigée vers le renforcement des systèmes (santé, EHA, alimentaire et protection sociale) afin de contribuer à la résilience des populations. Les zones de conflits du Bassin du Lac Tchad, du Nord-est du Nigéria, du Liptako-Gourma et du Centre du Mali doivent être ciblées prioritairement », révèle le communiqué issu de la rencontre.

Au vu des constats ci-dessus énumérés, la réunion formule les recommandations suivantes : A l’endroit des Etats : renforcer et maintenir la veille informationnelle sur la situation des marchés en raison des hausses de prix des denrées de base observées ; développer de nouvelles stratégies de mobilisation des financements requis afin de faciliter la mise en œuvre des plans nationaux de réponse ou de riposte eu égard à la gravité de la situation alimentaire et nutritionnelle particulièrement dans les zones de conflits ; prendre les dispositions nécessaires pour assurer la sécurité de l’accès des zones de conflits aux acteurs humanitaires ; s’investir résolument dans les mesures préventives et la prise en charge de la malnutrition pour renverser les tendances observées, y compris la prise des mesures spécifiques en vue d’un retour rapide au fonctionnement normal des centres de santé ; maintenir et renforcer la surveillance acridienne au niveau des pays de la ligne de front ; maintenir et renforcer les efforts de surveillance et de lutte contre la chenille légionnaire d’automne et les autres nuisibles majeurs ; diversifier les pratiques agricoles, à travers l’adoption de techniques de gestion de l’eau à la parcelle et la promotion de l’irrigation et du maraichage pour réduire le risque de baisse de production dans les zones exposées aux séquences sèches.

En outre, la réunion invite le CILSS, la CEDEAO et l’UEMOA à appuyer les pays de la ligne de front (Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) ainsi que le Burkina Faso et le Sénégal dans la surveillance du risque acridien. Enfin, la réunion invite les Partenaires à contribuer au financement et à la mise en œuvre des plans nationaux de réponses en faveur des populations vulnérables eu égard à la gravité de la situation alimentaire et nutritionnelle, notamment dans les zones de conflits.

A .Sogodogo
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