Dans le cadre de ses visites aux institutions de la république, le ministre de la refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga était à la Cour Suprême hier mardi 29 juin 2021. Objectif : échanger et prendre l’avis des acteurs de la plus grande institution judiciaire sur l’ambitieux projet de réformes politiques et institutionnelles au Mali.
Pour réussir les réformes politiques et institutionnelles tant demandées par une grande partie de la classe politique et de la société civile au Mali, les plus hautes autorités de la transition ont décidé d’aller à l’écoute de les maliens voire les institutions de la république. L’objectif est de souligner leurs propositions pour les soumettre plus tard aux assises sur la refondation. Cela « pour qu’on puisse faire un choix définitif sur chaque aspect de la vie nationale. Pour qu’on puisse faire le nouveau Mali avec » a indiqué le ministre de la refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette visite du chef du département en charge de la refondation au Mali, à la plus grande institution judiciaire du Mali. Une institution qui pourrait bien, selon lui, apporter des réponses positives à la préoccupation du gouvernement sur ces futures réformes. « On trouvera des réponses à toutes nos ambitions de réforme et de refondation de notre système constitutionnel, législative et même administrative » a-t-il fait savoir le ministre, lors de cette rencontre.
En effet, les juges de la Cour suprême et leur hôte du jour ont passé à revue, durant deux heures, toutes les difficultés et imperfections du système juridique, législatif et institutionnel du Mali. « Nous avons trouvé, sans être surpris, des personnalités suffisamment averties, mais suffisamment à l’écoute du cœur du peuple pour sentir tout ce désir de changement », a-t-il donné comme impression avant de mettre l’accent sur la poursuite de cette collaboration entre son département et la Cour suprême. « j’ai trouvé que je dois encore revenir plusieurs fois pour tirer le maximum d’enseignement des démarches qui ont été menées ici et faire les propositions judicieuses au peuple malien à travers les assises nationales de la refondation » a-t-il souligné.
Selon lui, ces assises vont être encadré de bout en bout par la société civile, comme ça « l’emprise de l’Etat va être moindre pour que les maliens puissent regarder sainement les différentes recommandations qui ont été faites pour dire que ça ce sont des choix définitifs qu’on a fait et qui seront contraignants pour tous et qui vont être appliqués, pour ce qui est possible, durant le reste de la transition et au-delà pour les nouvelles autorités élus».
Le président de la Cour suprême Wafi Ougadeye Cissé dit également sortir de son côté avec de très bonnes impressions. « Nous avons eu des échanges extrêmement enrichissants, le ministre nous a décliné un certain nombre de proposition et de schéma qu’il souhaite mettre en œuvre et nous avons, de notre côté, aussi, exprimé nos sentiments, donné des propositions concrètes sur pleins de sujets relatifs, notamment, à la justice et au fonctionnement d’un certains nombres d’institutions ». a-t-il indiqué.
Pour conclure, le ministre a fait savoir que c’est le gouvernement qui sort gagnant de ces échanges puisque, selon lui, beaucoup de ont été évoquées. Quel système électoral institué au Mali ? Quelle forme de démocratie ? Qui doivent être des acteurs politiques ou pas ? Qui doit être politique, quelle condition doit-il remplir ? Quel dispositif territorial nous devrons mettre en place étaient entre autres des questions auxquelles il faut trouver une réponse claire et précise.