La Coordination des associations féminines sombrait dans les vertiges de la division. Aucune tentative de recoller les morceaux n’avait jusque- là abouti. Deux bureaux issus de ses flancs étaient engagés dans une guerre sans merci de leadership, au lieu de faire remonter les préoccupations des mandants pour nourrir le débat local, ficeler un plaidoyer et faire le lobbying.
Il a fallu attendre la semaine dernière pour voir les deux camps tombés l’un dans les bras de l’autre sur une initiative du gouverneur de la région de Gao et qui a trouvé un écho favorable auprès des militantes déboussolées. Le tissu déchiré est recousu. Au lieu de deux bureaux, un seul a pignon sur rue avec à sa tête Lala Maïga opposée précédemment à Maïmouna Alwata. Toutes deux et leurs fieffés soutiens ont promis de travailler désormais ensemble.
Palmarès des hausses : Huiles, céréales, sucre, lait, viande
L’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture a donné récemment un palmarès des hausses par produit alimentaire de base : en tête les huiles, à l’exception de l’huile d’olive, puis les céréales de toutes sortes, le sucre, les produits laitiers et la viande. Ces hausses sont dues à l’explosion de la demande mondiale alors que les récoltes ont été abondantes au terme de la campagne agricole écoulée. D’ailleurs, elles devront battre cette année des records mondiaux en ce qui concerne les céréales.
La Chine, qui jusque-là, a été le premier importateur mondial de soja mais qui ne jouait pas un rôle déterminant sur les autres marchés agricoles, est devenu le premier importateur de céréales. Sur la campagne 2020 – 2021, elle va importer 55 millions de tonnes de céréales, c’est-à-dire plus du double de la campagne précédente. A cela va s’ajouter 1015 millions d’oléagineux, notamment du soja et un peu de tournesol. Aujourd’hui, la Chine est l’inconnue majeure sur les marchés agricoles, pendant que la situation est favorable à des productions record : absence de catastrophes climatiques majeures notamment.
En outre, la Chine connait une transition alimentaire. Les Chinois changent de régime alimentaire, ce qui bouleverse les marchés. On mangeait du riz, peu de viande en dehors de celle du porc, maintenant on élève des bovins et en plus on se pique d’alimentation saine, biologique avec d’une part un souci de sécurité alimentaire et d’autre part un souci de sûreté alimentaire après la peste qui a frappé les porcs et la grippe aviaire qui a décimé la volaille. En d’autres termes, manger bien, sain et différemment.