Dans le nord du Mali, la proximité du camp de Casques bleus avec des habitations met en danger les populations civiles d’Aguelhok. Des collectifs de ressortissants de cette commune d’éleveurs touareg exigent sa délocalisation.
L’écho s’est propagé des venelles sablonneuses d’Aguelhok jusqu’aux hôtels de la capitale. Depuis plusieurs semaines, le camp de la Minusma situé dans cette localité du nord du Mali est sous le feu des critiques. Des collectifs de ressortissants de cette commune d’éleveurs touareg et leurs soutiens organisent des mobilisations, exigeant « la délocalisation sans délai du camp de la Minusma ». Un sit-in est prévu le 12 juillet devant le siège de la mission onusienne à Bamako.
Venu remplacer un camp des Forces armées maliennes (Fama), celui des Casques bleus d’Aguelhok se dresse à quelques centaines de mètres à peine des habitations, à l’est de la ville. Une proximité qui « met en danger les civils que la Minusma est censée protéger », accuse Malick Ag Eljimit, porte-parole du Collectif des ressortissants d’Aguelhok.