Fidèle à son combat qui est de « restaurer la démocratie conformément aux aspirations des Maliens », l’ancien maire du district de Bamako et ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Ibrahima N’diaye se prononce, dans cet entretien, sur la situation actuelle du Mali.
Sur la formation du nouveau gouvernement, le 2e vice-président du parti URD et membre, au même titre que le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, du M5-RFP, reconnait que les premiers responsables de la transition sont confrontés à une lourde responsabilité. « Il fait savoir qu’on ne peut pas être sur la première ligne politique sans pour autant être critiqué », déclare-t-il.
« Suite au coup d’État militaire du 18 août 2020, qui est venu parachever une lutte commencée par nous, M5-RFP, tout le monde s’entendait à ce que la Primature soit donnée au M5-RFP. À notre grande surprise, les militaires ne nous ont même pas approchés pour la suite des évènements et tout le monde a vu le résultat, qui a été un échec. Aujourd’hui, si nous voyons Choguel à la tête de la Primature cela ne doit étonner personne, c’est un mérite pour le M5-RFP. Nous positivons et disons que c’est une rectification comme le dit Choguel souvent. Maintenant, Si tout ce qui nous a amené à ça est sincère et profond, à mon avis on peut s’attendre un progrès significatif », affirme l’ancien maire du district de Bamako.
Selon Ibrahima N’diaye, si le Premier ministre Choguel arrive à réussir les défis auxquels la transition est confrontée, ils entreront sans doute dans l’histoire de façon incontestable.
Pour lui, cette réussite n’est possible que si tout le monde accepte d’aider la transition pour le bien du Mali, « aujourd’hui nous sommes obligés d’appuyer cette deuxième phase de la transition à cause de la situation dans laquelle se trouve le Mali. Si on peut aider pour que les choses puissent revenir à la normalité, nous sommes des démocrates, nous nous sommes battus pour ça, alors donnons-nous la main », lance-t-il.
L’ancien ministre pense que toutes les opportunités sont à prendre pour sortir le Mali de cette anormalité. C’est pourquoi, dit-il, nous devons donner une chance à ce gouvernement, malgré les insatisfactions, de l’observer sur les innombrables dossiers de front social, la corruption, et surtout la paix.
Parlant de la bonne gouvernance au Mali, l’ancien maire du district de Bamako Ibrahima N’Diaye déclare « qu’on est obligé de nous impliquer pour que le Mali Kura tant rêvé par les Maliens puisse être une réalité ». Il explique que certains trouvent déjà une certaine lenteur et lourdeur dans les manières du Premier ministre de la transition, Dr. Choguel Kokalla Maïga, qui vient juste de prendre la fonction, « Il a son agenda, sa méthode, mais les premiers actes ne sont pas encore posés. On attend il sera jugé de la manière la plus objective », dit-il.
De son point de vue, le Mali Kura est une quête de tous les jours. « La vigilance va demeurer et nous allons évaluer objectivement ce que ce nouveau gouvernement va donner. Nous de l’URD, du FSD, du M5-RFP sommes liés par un contrat moral à Choguel, alors nous devons le soutenir et j’espère qu’il saura avec son duo, Assimi-Choguel, faire avancer les choses en fonction du choix du peuple. Déjà Choguel s’est battu corps et âme pour le Mali Kura et nous nous devons de le soutenir ».
Pour conclure, il appelle les Maliens à la tolérance, à l’union sacrée pour le Mali Kura, « soyons tolérant envers les uns et autres, unissons-nous sur l’essentiel afin de faire sortir le Mali dans ce trou ».