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Gao : Un projet de la MINUSMA permet aux femmes de média d’animer une table ronde sur l’extrémisme violent et le radicalisme
Publié le lundi 5 juillet 2021  |  MINUSMA
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© Autre presse par DR
Table ronde sur le thème de l’extrémisme violent et le radicalisme à Gao.
Le 1er juillet dernier a eu lieu, dans la salle de l’Assemblée régionale de Gao, une table ronde sur le thème de l’extrémisme violent et le radicalisme.
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Le 1er juillet dernier a eu lieu, dans la salle de l’Assemblée régionale de Gao, une table ronde sur le thème de l’extrémisme violent et le radicalisme. Une activité qui fait partie d’un projet à impact rapide (QIP) de la MINUSMA, au profit de 45 femmes issues de 24 radios de proximité de la région de Gao. Lancé le 15 juin dernier et porté par le Réseau des Femmes des Ateliers du Nord pour la paix, ce projet avait permis d’aborder d’autres thèmes comme : l’appropriation du processus de paix, le statut des leaders religieux, communautaires et des femmes, les risques liés à la consommation des drogues, les risques liés à l’orpaillage.

Après une première phase consistant à renforcer leurs capacités en techniques radiophoniques, les 45 professionnelles des radios bénéficiaires, consolident leurs acquis dans la réalisation de tables rondes et de spots. Portant sur des thèmes cruciaux dans l’actualité malienne, et particulièrement celles du nord, ceux-ci sont destinés à une large sensibilisation.

Ce débat sur l’extrémisme violent a été animé par le représentant de la Cellule de lutte contre l’extrémisme violent et le radicalisme à Gao, la représentante du Maire de la commune urbaine chargée de l’éducation, l’imam de la mosquée « Le Partage », le représentant du Conseil Communal des Jeunes et une représentante de la société civile, issue de l’association pour la paix Alghafiat.

L’ensemble des intervenants se sont accordés sur les causes de l’extrémisme violent. Parmi elles : une faible présence de l’Etat malien, mais aussi un manque de concertation et d’action au plan local.

Fatoumata ADAMA de la Radio Attaram, jeune journaliste bénéficiaire du projet interroge les observateurs issus des associations de la société civile et des media de proximité. « Quoi faire face à ces réalités actuelles dans le nord » demande-t-elle ?

« À la base nous devrions situer la responsabilité de la famille dans l’éducation des enfants, aussi bien que le rôle des leaders religieux et coutumiers… Il serait aussi essentiel que l’Etat avec l’appui des partenaires redouble d’efforts dans la création d’emploi pour les jeunes, afin de prévenir toute détérioration du tissu social », a déclaré la troisième adjointe au Maire, Sema ISSA.

« Le problème se situe également au niveau local : les gens ne se concertent pas », a réaffirmé le représentant du Conseil Communal des Jeunes de Gao, Alassane DJITEYE. Un point qui a été développé par l’imam Issa ABDOULAYE. Selon lui : « La société doit prendre ses responsabilités. Elle doit être unie. Nous avons eu des expériences dans le passé, où la société civile s’est unie et elle a abouti à la réussite de ses revendications. Aujourd’hui la criminalité et l’extrémisme s’inscrivent dans une logique de marché. Elle dépouille certains, mais elle enrichie d’autres qui ont donc leurs intérêts à l’alimenter. Tant que la société civile ne s’assoit pas pour aborder ce problème et identifier des pistes de solutions partagées, le problème ne sera pas résolu. Les partenaires peuvent nous accompagner, mais ils ne pourront pas résoudre nos problèmes à notre place ».

Yacouba Oumar CISSE, responsable de la Cellule de lutte contre l’extrémisme violent et le radicalisme, ajoute : « il sera essentiel de poursuivre les sensibilisations dans les quartiers et mettre en place un mécanisme d’alerte précoce visant à prévenir la détérioration des tensions ».

Un projet pour outiller celles et ceux chargés de sensibiliser…

Cette table ronde est la troisième organisée dans le cadre de ce projet à impact rapide destiné à la Région de Gao et sponsorisé par la Division de la Communication de la MINUSMA. D’un montant de plus de 25 millions de francs CFA (exactement 25 780 500 FCFA), ce projet a déjà permis d’organiser deux autres tables rondes dans les communes de Gounzourey et de Soni Ali Ber, dans le cercle de Gao.

Plusieurs autres tables rondes ainsi que la production de spots radios sur les thèmes cibles suivront au cours des prochains mois, afin d’accroitre les sensibilisations communautaires dans tous les cercles de la région de Gao. Ce projet permettra de tirer avantage de l’énorme potentiel des radios de proximité dans l’accompagnement du processus de paix ainsi que de la valeur ajoutée qu’apporte la participation des femmes de média dans la sensibilisation de leurs propres communautés.

« Je suis tout émue d’animer un tel débat avec des cadres. Je suis arrivée à le faire grâce aux techniques de productions acquises récemment avec le soutien de la Division de la Communication Stratégique et de l’Information Publique de la MINUSMA à Gao. Le fait que j’ai pu animer ce débat prouve que la formation porte ses fruits. C’est le lieu de les remercier ! » a déclaré Fatoumata ADAMA, animatrice de la Table ronde.

Bureau de la Communication Stratégique et de l’information publique de la MINUSMA
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