La « relecture intelligente » de l’Accord de paix évoquée par le premier ministre Choguel dans sa feuille de route, portait à conférer l’idée d’un toilettage de ce document à toute rencontre l’ayant comme centre d’intérêt. Mais tel n’a pas été le cas pour la rencontre du Cadre Stratégique Permanent (CSP) tenue ce week-end à Kidal. La première du genre depuis sa création en avril dernier par les groupes armés signataires de l’accord de paix et de réconciliation, cette rencontre n’a pas inscrit la relecture du texte dans son agenda. Elle s’est plutôt consacrée à la facilitation et l’accélération de l’application du texte ; une application qui titube 6 longues années déjà.
Du côté du ministère de la Réconciliation présent à ces assises par le biais de son patron, comme parmi les groupes armés, on assure qu’il n’a pas été question à Kidal de relecture, mais on rappelle aussi que c’est une possibilité prévue par l’accord lui-même : relire, adapter l’accord pour dépasser d’éventuels blocages, de manière concertée, entre toutes les parties signataires.
Les ex-rebelles indépendantistes de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA) et les groupes pro-gouvernementaux de la Plateforme ont priorisé le volet sécuritaire en décidant « d’unifier et de coordonner leurs efforts », afin de mieux protéger les populations des régions du Nord.