Comme il fallait s’y attendre. Après la prestation de serment le 4 septembre dernier, le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a nommé son Premier Ministre. L’information est tombée au soir du 5 septembre dernier à la Télévision nationale coupant cours aux folles rumeurs et nombreuses hypothèses de noms de personnalités, dont la presse malienne faisait ses choux gras, depuis l’élection d’IBK à la Présidence de la République.
OumarTatam Ly est désormais le nouveau Boss de la Primature lequel a succédé, dès vendredi dernier, au Premier ministre Diango Sissoko, héros d’une transition chaotique, car plusieurs fois cité dans de dossiers sulfureux. Aujourd’hui, Diango, s’en va. Oumar Tatam Ly s’installe pour participer à la meilleure qui soit. Il s’agit de l’édification nationale, car d’après Jaurès « A celui qui n’a rien, la patrie est son seul bien ».
Le nouveau Premier Ministre du Mali doit travailler, inlassablement, à marquer les cœurs et les esprits de plusieurs générations de Maliens sous le joug de la déception causée par le passage au sommet de l’Etat de dirigeants qui n’ont été à hauteur d’attentes. C’est pour combattre à tout prix cet état piteux dans lequel se trouvait le Mali depuis plusieurs années que les maliens ont élu IBK à la magistrature suprême de notre pays.
Dans son intervention lors de la passation des pouvoirs avec le Premier sortant Diango, le nouveau Boss de la Primature a laissé entendre qu’il a une conscience on ne peut plus claire des multiples préoccupations qui l’attendent à niveau de responsabilités. En effet, il se dit prêt à relever les défis et missions qui lui ont été assignés par le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Dans les coulisses du RPM, le parti du Président de la République, les avis sont partagés même si la plupart de cadres et militants se félicitent du choix porté sur Oumar Tatam Ly, ce digne fils du pays qui aura brillé plus d’une décennie par une grande expertise dans le domaine de l’Economie et des Finances. Ces derniers analysent qu’il reste une merveilleuse chance pour le Mali confronté à l’épineuse crise à la fois économique et sociale.
Cependant tout n’est pas rose .C’est la peur bleue chez certains qui auraient voulu un Premier ministre du parti pour éviter les erreurs du passé. Ils font certainement allusion à l’histoire des premières heures de la démocratie en 1992 quand le Président de la République Alpha Oumar Konaré aura vécu les pires moments avec ses deux anciens Premiers ministres feu Me Abdoulaye Sékou Sow et Younoussi Touré. La suite est connue. C’est l’actuel locataire du palais de Koulouba qui sauve le régime d’Alpha Oumar Konaré.
Aucun Malien n’a intérêt que la pirogue chavire. Autant de défis attendent notre Premier ministre. D’ailleurs, les Maliens ont plus besoin d’un patriote, d’un homme intègre qui travaillera pour sortir le pays de l’ornière. Les Maliens gagneraient beaucoup en souhaitant bon succès au tout nouveau Premier ministre Oumar Tatam Ly, jeune mais avec une expérience avérée, en témoigne son brillant parcours. Comme pour dire « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ».
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