A Dogofry, dans le cercle de Niono, région de Ségou, les habitants restent privés de leur champ, et plus personne n’a droit à l’extérieur des villages. Les terroristes qui viennent unilatéralement de rompre le cessez-le-feu les empêchant de toucher aux paisibles citoyens ont, depuis le samedi 3 juillet, mis les populations sous un embargo.
Le cessez-le-feu obtenu entre les terroristes et les populations de la circonscription de Dogofry, dans le cercle de Niono, région de Ségou vient d’être rompu. Cet intervalle (pose des armes ou cessez-le-feu) de paix et d’accalmie rendu possible grâce à la médiation du haut conseil islamique du Mali a pris fin, depuis le samedi dernier. Après avoir promis de faire la paix, les terroristes de Dogofry ont unilatéralement décidé de revenir sur leur décision de belligérant. Par conséquent, quatre (4) personnes ont été froidement assassinées. Selon un habitant de Dogofry, le constat de cette rupture entre habitants et terroristes est déclenché fin de la semaine dernière. « Le cessez-le-feu qui existait entre nous et les terroristes a été violé le samedi 3 juillet 2021.Courant cette date, nous avons été surpris par la découverte du corps sans vie d’un homme jusque dans son champ ».
C’est dans un village non loin de Kouroumankoubé, un autre village, que le corps sans vie de l’homme a été découvert, indique notre source. Une chose qui, selon la même source, avait cessé depuis la signature du document de cessez-le-feu jusqu’au samedi dernier. Ainsi, ces habitants de Kouroumankoubé, paniqués par la mort d’un habitant du village voisin, ont alors décidé d’aller dénoncer la pratique à la mairie. Là aussi, les terroristes ont tué deux personnes parmi les villageois de kouroumankoubé, le même samedi, selon cette source. «C’est aux environs de 9H30 que les terroristes ont tués les deux personnes », rapporte notre source. Comme si cela ne suffisait pas, les forces du mal ont, au lendemain dimanche 4 juillet, également tué un habitant de Toubakourakaoussissé, un autre village sis à Dogofry. Ils ne se sont pas limités à cela. Les ennemis de la paix s’en sont aussi pris, le lundi 5 juillet, aux habitants de GomaKaoukoura, un autre village. « A l’heure (hier lundi aux environs de 10h) où je parle, précise notre source, des échanges de tirs se passent entre les terroristes et les habitants de Gomakaoukoura ».
Dans ces derniers jours, les terroristes sont en train d’empêcher les gens d’aller cultiver les champs. Et d’être on ne peut plus clair : « Dogofry comporte 24 villages. Cela fait quatre jours que les gens sont privés de leur champ par les terroristes. Tous les 24 villages de Dogofry vivent dans une situation qui fait que personne ne peut encore aller aux champs à cause des terroristes ». Dès le constat du premier décès le samedi, les habitants ont appelé le haut conseil islamique du Mali qui a permis d’obtenir ce cessez-le-feu. C’était pour savoir la raison pour laquelle les terroristes ont décidé de résilier ce contrat obtenu via le paraphage du document du cessez-le-feu, indique-t-on. Mais le haut conseil islamique du Chérif de Banconi n’arrive pas, lui-aussi, à connaitre la raison de cette rupture unilatérale des terroristes, précise la source. A l’entendre, les forces du mal annoncent être engagées pour empêcher les gens à cultiver cette année. « Qu’il s’agisse des évènements du samedi ou du dimanche, le chef de mission du Haut conseil islamique du Mali, en l’occurrence Moupha Haidara, a été personnellement appelé par les villageois pour lui annoncer la nouvelle. Seul le haut conseil doit pouvoir trouver des explications à ce qui vient d’arriver, les terroristes refusent de donner des explications. C’est le haut conseil qui joue le rôle d’arbitre entre les terroristes et les populations », ajoute la source. Aux dires de celle-ci, ces terroristes sont dotés des armes puissantes. Au moment où nous mettons cet article sous presse, notre interlocuteur confiait que les militaires disaient être encours de route pour Dogofry.