Interpol a lancé, hier lundi 5 juillet 2021, un mandat d’arrêt international à l’encontre de Karim Keïta, ancien député malien et non moins fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita renversé par une junte militaire le 18 août 2020.
L’information est donnée par l’Agence France Presse(AFP). « Interpol a émis lundi un mandat d’arrêt international à l’encontre de Karim Keïta, l’un des fils de l’ex-président malien Ibrahim Boubacar Keïta, dans le cadre d’une enquête sur la disparition d’un journaliste d’investigation en 2016, a-t-on appris de source judiciaire malienne et auprès d’Interpol au Mali.» Selon l’AFP, la « notice rouge » d’Interpol a été diffusée à la demande d’un juge d’instruction du tribunal de grande instance de la commune IV de Bamako, la capitale, a dit une source proche de l’enquête s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. « L’information a été confirmée à l’AFP par un responsable du bureau de représentation d’Interpol au Mali ayant également requis l’anonymat. » Birama Touré, anciennement journaliste au journal Le Sphinx, a été annoncé disparu par sa famille depuis le vendredi 29 janvier 2016.
Des publications du journal pour lequel il travaillait, Le Sphynx, ont accusé Karim Keita, fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita, d’être à l’origine de son enlèvement. Karim Kéïta s’est toujours défendu d’être impliqué dans la disparition du journaliste. Sa plainte pour diffamation contre le directeur de publication du journal « Le Sphinx », Adama Dramé qui l’avait impliqué dans la disparition de Birama Touré, a été jugée irrecevable par la justice malienne.