Suite à la flambée des prix de plusieurs produits de 1ère nécessité qui suscite la révolte de la population, le Directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence, Boucadary Doumbia a animé, le lundi 5 juillet, dans l’après-midi, une conférence de presse au cours de laquelle il a parlé des mesures adoptées par le gouvernement pour atténuer cette augmentation des prix à la consommation et également des dispositifs de suivi de l’effectivité des prix indicatifs issus des négociations.
En effet, selon M. Doumbia, l’actuel gouvernement, dès sa mise en place a tenu une réunion tripartite pour examiner la situation de deux produits qui posaient énormément des problèmes. Il s’agit de la viande et de l’huile alimentaire. A l’en croire, sur 13 produits de 1ère nécessité (des denrées alimentaires) suivis par le gouvernement à travers le ministère du Commerce, 8 font l’objet de son accompagnement.
En ce qui concerne l’huile, le gouvernement, à travers le ministère de l’Economie et des Finances, a déjà accepté de donner son accord pour la réduction de la valeur en douane servant de calcul des droits de moitié. A ses dires, aujourd’hui, les opérateurs ont la possibilité d’importer l’huile alimentaire partout à travers le monde pour pouvoir approvisionner le pays en payant moins de droits au cordon douanier.
Pour ce qui concerne la viande, les négociations avec les acteurs de cette filière, précisera-t-il, sont en cours. A en croire le Directeur général du commerce, de la consommation et de la concurrence, pour pouvoir trouver une solution à cette hausse du prix de la viande, le gouvernement a proposé aux trois syndicats de bouchers une subvention directe sur le nombre de têtes abattues. L’objectif recherché par les plus hautes autorités, poursuivra-t-il, est de pouvoir ramener le prix du kilo de la viande avec os de 2 800F à 2 300 F CFA. «J’ose espérer dans les jours, voire des heures à venir, que cette négociation va aboutir à la signature d’un protocole d’accord pour entériner les négociations » a-t-il déclaré. Et d’ajouter que par rapport toujours à la filière viande, le gouvernement a instruit au ministre du Développement Rural et celui du Commerce et de l’Economie et des Finances à œuvrer pour trouver une solution aux problèmes d’offres dont sont confrontés les marchés à bétail urbains.
Toutefois selon M. Doumbia, une chose c’est de convenir d’un accord sur les prix avec ces différentes parties prenantes, mais une autre est de pouvoir aussi suivre son effectivité.
A ses dires, c’est à cet effet que le ministère du Commerce a entrepris des actions pour le renforcement du dispositif de contrôle de la DGCC. Si nécessaire, un appel sera fait aux forces de sécurité, notamment la police et la gendarmerie pour venir appuyer les équipes de contrôle qui veillent, sur le terrain, au respect strict des prix par les commerçants. Etant donné qu’il existe des millions de points de vente à travers le pays que les équipes de la DGCC ne peuvent tous couvrir, il a sollicité l’accompagnement de la population à signaler les manquements constatés.