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Arcanes politiques : L’ex-PM Boubou Cissé est-il mal tombé ?
Publié le mercredi 7 juillet 2021  |  La Voix
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© Autre presse par DR
Signature de l`accord de financement du projet d`intervention d`urgence COVID-19
Le Premier Ministre Dr Boubou CISSE et la Directrice de la Banque Mondiale au Mali Soukeyna Kane ont procédé le Mardi 14 Avril 2020 à la signature d`un accord de financement du projet d`intervention d`urgence COVID-19
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L’actualité politique reste dominée par l’adhésion de Boubou Cissé, le dernier ancien Premier ministre du Président IBK, à l’Union pour la République et la Démocratie (URD) de feu Soumaila Cissé, et cela avec l’intention claire de briguer la candidature de ce parti à la présidentielle de 2022. Si d’aucuns voient en cette adhésion un avantage politique pour l’URD, pour d’autres, c’est peut-être l’acte qui va amener ce parti qui tenait jusque-là une bonne place dans les sondages post-IBK vers sa perte… Et pour cause : des cadres de l’URD, à l’image de Me Boubacar Karamoko Coulibaly ou de Hamed Sow, semblent dire à Boubou Cissé qu’il n’est pas le bienvenu dans le parti de la poignée de mains !




Comme quoi à l’URD, on n’est pas prêt à donner une poignée de mains à n’importe qui, surtout pas à celui qui aura, pendant sept ans, été l’ « enfant chouchou » du Président IBK, celui-là même qui aurait juré, et ça nous venons de l’apprendre, d’user de tous les moyens pour faire « disparaitre » Soumaila Cissé, politiquement parlant, de la scène politique nationale ! Ainsi Me Boubacar Karamoko Coulibaly, en réponse aux élucubrations de Boubou Cissé à Paris, il y a quelques jours, a tenu à rappeler que c’est à Bamako, au Mali, que ça se passe, pas à Paris, en France.

Et d’attaquer : « Contrairement à ceux de vos missi dominici qui continuent de croire que les manchettes et les interviews sur commande de médias français font toujours l’opinion au Mali, où le désamour avec leur tuteur au service duquel ils sont effectivement, est désormais patent. Ko succession, kabako Fa Dounia. Comment succéder à un chef de famille politique dont l’on n’a jamais été membre » ? À la sortie des élections présidentielles de 2002, Soumaïla Cissé avec certains cadres de l’Adema et des Chefs de Partis politiques qui avaient soutenu sa candidature, qui déjà avaient cru en lui, dont votre serviteur, ont décidé de lier désormais leurs destins et leurs ambitions pour le Mali dans un projet politique porté par L’UNION POUR LA RÉPUBLIQUE ET LA DÉMOCRATIE ( URD) ».

18 ans durant, explique Me Boubacar Karamoko Coulibaly, ce Parti à forte capacité d’attraction a continué à fédérer les maliens autour de son porte étendard, Soumaïla Cissé. Et cela était leur décision, leur choix souverain. Pour lui, on ne succède pas comme ça à un homme de cette dimension, par malice, ni perfidie pour ne pas dire par effraction. Et cela après 18 ans de labeur intense, souvent ponctuée de drames, des femmes et des hommes y ont laissé la vie, d’autres en ont perdu leurs postes et souvent familles et positions sociales après avoir subi toutes sortes de persécution, y compris de la part du régime dont cet homme a été un serviteur zélé.

Pendant toutes ces années, explique Me Boubacar Karamoko Coulibaly, monsieur roulait carrosse et faisait goguette entre les bords du Potomac et ceux du fleuve Niger. Et de révéler, la main sur le cœur : « À moins que ce ne soit par affaiblissement de l’URD, rendre un service signalé à cet autre chef et candidat naturel de son Parti qui, en accédant en son temps à une certaine responsabilité et dignité, avait juré de rayer Soumaïla Cissé de la liste des hommes politiques du Mali ? Et je tenais cela de Soumaila Cissé en personne. Suis prêt à en répondre face à lui au jugement dernier si jamais je mens sur lui en son absence. Gnini gali guèlin. Dionkoloni kè lè ban na, nga o ta tou ma ban Soumaïla Cissé fan fè abadan ledzi. Comme quoi, certains peuvent avoir la rancune vraiment tenace ».

Pour lui, Soumaïla Cissé n’était pas un homme qui agissait dans le dos des gens. C’était plutôt un homme qui se savait et qui faisait par humilité grand cas des autres. « Non, Soumaïla Cissé n’a jamais été manœuvrier et manipulateur. C’était un homme de consensus. Sa position de retirer sa proposition de réforme au dernier congrès face à la résistance de la majorité des congressistes en dit long en la matière. Lui aussi aurait pu dire je suis le Chef et le bras financier du Parti, donc il en sera fait comme je le veux. Au contraire, il s’est presque excusé d’avoir été plus vite que ses camarades », témoigne-t-il, lui qui venait ainsi de découvrir qu’en politique aussi « il y a désormais les adeptes des mariages opportunistes de Partis politiques porteurs. Mais le pauvre naïf que je suis n’entendra jamais la chose de cette oreille. Je suis furieux ».

Même son de cloche chez Hamed Sow qui, comme nombre d’observateurs politiques, pense que Boubou Cissé, malgré son statut d’ancien Premier ministre, reste un néophyte en politique souffrant en plus d’une grande méconnaissance auprès des maliens, notamment du Mali profond. Pour lui, pas question que des aventuriers comme Boubou Cissé, qui représente aussi une image forte du régime incompétent et ploutocratique du Président Ibrahim Boubacar Kéita, prétende venir se faire du soleil à l’URD.

Flani SORA

Source : La Voie
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