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Brahima Coulibaly, conseiller technique au MATD sur la tenue des élections : « Il n’y a pas d’inquiétude… »
Publié le mercredi 7 juillet 2021  |  zireinfo
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© aBamako.com par MS
Atelier de réflexion pour la mise en place d`un organe unique de gestion des élections
Bamako, le 29 juin 2021. Le Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, a présidé l’ouverture des Assises de réflexion sur la mise en place de l’OGE au CICB.
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L’invité de cette semaine de votre hebdomadaire préféré d’analyses, d’enquêtes et d’informations générales, ‘’Ziré’’, est Brahima Coulibaly, conseiller technique au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD). Avec lui, le 1er juillet 2021, nous avons abordé plusieurs questions relatives aux prochaines élections générales et référendaires.




Ziré : Monsieur Coulibaly, présentez-vous à nos lecteurs !

Brahima Coulibaly : Je m’appelle Brahima Coulibaly, conseiller technique au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

Votre département, avec le soutien de ses partenaires, a organisé un atelier d’information et de sensibilisation sur les prochaines échéances électorales à l’endroit des hommes de médias et des acteurs des réseaux sociaux. Dites-nous, de quoi s’agit-il au juste ?

C’était une rencontre très intéressante. C’est un atelier dont je salue l’initiative et les initiateurs, notamment la MINUSMA, qui a bien voulu accompagner le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation dans ce processus. Cela nous a quand même permis d’échanger avec les hommes de médias et les acteurs de réseaux sociaux tout en leur donnant toutes les assurances quant à l’organisation des échéances électorales au niveau de notre département.

Ceci dit, nous sommes ouverts à vous la presse et nous voulons qu’à chaque fois qu’une information doit-être portée à la connaissance du public concernant les élections, vous puissiez le faire. Pour ce faire, les portes du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation restent ouvertes pour vous. C’est pour que vous puissiez donner la bonne information et surtout servir de relais auprès des populations par rapport à tout ce qui se fait dans le cadre de l’organisation des élections.

Dites-nous, quel est l’état des préparatifs desdites élections au niveau du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation?

Les préparatifs vont bon train comme je l’ai dit tantôt. Depuis que le gouvernement a été mis en place et que les dates des différents scrutins ont été fixées en Conseil des ministres, notre ministère s’attèle à préparer toutes ces échéances. Le comité de pilotage a été créé, vous avez aussi assisté ces derniers temps à une opération spéciale d’enrôlement pour rendre le fichier électoral encore plus inclusif. Aussi, des ateliers sont-ils en cours pour justement le toilettage de la loi électorale. Donc, nous osons espérer que tout cela va aboutir à l’organisation d’élections apaisées, consensuelles et dont les résultats vont être acceptés par l’ensemble des Maliens.

Parlons de ce processus d’enrôlement spécial qui a pris fin le 30 juin dernier. Est-ce qu’il pourrait être prolongé encore pour atteindre d’autres nouveaux majeurs ?

Non ! Il s’agit là d’une opération spéciale. Comme je l’ai dit, c’est surtout pour faire en sorte que les jeunes puissent saisir cette occasion, s’enrouler dans la base de données et être vraiment sur le fichier électoral afin que l’insuffisance que nous avons notée quant à la sous-représentation des jeunes puisse être corrigée.

Alors, cette opération spéciale forcément, il faut la limiter au délai indiqué. Parce qu’il faut du temps aussi pour traiter les données de l’opération. Donc, si nous voulons rester dans le délai imparti pour la transition, il faut forcément que les processus engagés soient aussi exécutés dans le temps.

C’est une opération qui a été conçue pour deux mois, mais qui a été prorogée jusqu’au 30 juin. Vous comprendrez avec moi que l’on ne peut pas aller au-delà si on veut se donner le temps de traiter les informations recueillies au cours de cette opération spéciale et les prendre en compte dans le fichier électoral au cours de la révision exceptionnelle des listes électorales qui va être organisée à cet effet. Ce qu’il faut retenir, c’est que tous les jeunes enrôlés seront sur les listes électorales.

Évidemment après cette opération spéciale, les enrôlements au niveau des centres de pérennisation appelés les CETAC (Cellules d’Accueils Citoyens) qui sont au niveau des communes et des cercles, vont se poursuivre et les gens peuvent à tout moment passer et se faire enrôler. C’est comme un centre d’état-civil. Vous n’avez pas été enregistrés, vous n’êtes pas dans la base des données, c’est l’occasion pour le faire. Maintenant, ces enrôlements au cours de l’année seront pris en compte lors de la révision annuelle des listes électorales qu’on appelle aussi révision ordinaire. La loi électorale dit qu’il faut chaque année actualiser les listes électorales pour que ceux qui ont l’âge de voter l’année suivante puissent être pris en compte sur les listes électorales. Donc, c’est une actualisation permanente qui est là et tous ceux qui n’ont pas pu se faire enrôler à cette opération spéciale pour la révision exceptionnelle, pourront passer le faire auprès des différentes CETAC pour la révision annuelle.

Jusqu’ici les Maliens s’inquiètent, se demandant si réellement les élections auront lieu aux dates indiquées. Quelle assurance pouvez-vous donner en tant que conseiller technique au ministère en charge de l’organisation desdits scrutins ?

Non ! Il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Jusqu’ici, nous ne relevons aucun fait majeur impactant aujourd’hui le chronogramme électoral et qui puisse être de nature à nous amener à penser que les dates qui ont été fixées ne pourront pas être respectées, non. Nous sommes résolument engagés et c’est vraiment le souci et la volonté absolue du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation de tout faire pour que les délais de ces échéances électorales puissent être respectés et que les engagements que nous avons pris auprès de l’opinion nationale et internationale soient tenus. Donc, encore une fois, il n’y a vraiment pas de souci à ce niveau.

Monsieur le secrétaire général, une grande partie du Mali est en proie à l’insécurité et il y a bien d’autres aspects. Concrètement, quelles sont les difficultés que votre département redoute dans le cadre de l’organisation de scrutins apaisés, transparents, fiables et crédibles ?

C’est vrai, on évoque beaucoup les aspects sécuritaires. Oui, nous sommes dans une situation sécuritaire assez délicate, notamment dans le nord, ainsi que le centre du pays. Ce sont des zones qui connaissent effectivement une recrudescence des attaques terroristes. Mais soyez sûrs, cela ne peut pas nous décourager.

Vous savez quand même que nous (le Mali) avons organisé les élections par le passé dans les mêmes conditions et cette fois-ci aussi toutes les dispositions seront prises par rapport à la sécurisation des différentes zones et les électeurs pourront accomplir leurs devoirs civiques sans grand souci. Évidemment, le risque zéro n’existe pas compte tenu de la situation exceptionnelle, mais cela ne nous fera pas dérouter du cap qui a été fixé par le gouvernement et toutes les conditions sont en train d’être réunies pour relever ce défi.

Entretien réalisé par Amadou Kodio

Source : Ziré
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