Après satisfaction de sa revendication suite aux agressions verbales et physiques à l’endroit des enseignants et certains membres de la direction par des élèves de l’Aeem, le bureau local du lycée Kankou Moussa de Daoudabougou (Lkmd) de la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 a levé le blocus.
En effet, la reprise des cours au sein de l’établissement, suite à l’arrêt de travail, était cauditionnée à la traduction des élèves agresseurs relevant de l’établissement en conseil de discipline et la prise des mesures fortes pour la sécurisation des lieux. Au finish, la pression payante du corps professoral a eu raison de l’anarchie, occasionnée par le phénomène d’insécurité généralisée dans l’espace scolaire. Il a fallu attendre une semaine pour que la direction du lycée s’engage à trouver un dénouement à la crise, au grand dam de deux élèves agresseurs, reconnus coupables par le conseil de discipline. Ils s’agissent de Seydou Sissoko et Youssouf Coulibaly, tous deux en TLL (Terminale de lettre et linguistique). La sanction à eux infligée a été à la hauteur de leurs actes. Selon le secrétaire aux revendications du bureau local du Lkmd de la synergie du 15 octobre, Boukary Djiguiba, les deux élèves en question ont été définitivement exclus.
Rappel des faits
En effet, les faits remontent à la date du jeudi 17 juin 2021. Selon le secrétaire aux revendications du bureau local de la synergie du 15 octobre, ce jour-là, Fatoumata Konaté, professeure de biologie, avait à dispenser son cours dans une salle du bloc labo, où se regroupent les élèves de l’Aeem. A cause du bruit, la dame demandera la clémence à ces derniers. Malgré tout, le bruit continuait. Ainsi, la bonne dame décida d’en parler à un de ses collègues, du nom de Salif Traoré, afin que celui-ci puisse calmer les ardeurs des élèves. Mais, c’était peine perdue. Aussitôt, la surveillance de l’établissement fut saisie pour mettre de l’ordre. C’est en ce moment que tout a tourné au vinaigre. Des élèves n’ont pas hésité à proférer des menaces à l’endroit des enseignants et des agents de l’administration. Du coup, le bureau local du Lkmd de la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ne s’est pas fait prier pour saisir automatiquement qui de droit. Il a ainsi adressé au proviseur du lycée une lettre dont l’objet est titré : « Arrêt de travail ». Dans leur requête, ils avaient exigé d’abord que les auteurs soient traduits en conseil de discipline, et qu’on crée les conditions pour sécuriser l’espace scolaire. En réponse à la lettre du 17 juin 2021 du corps professoral, le proviseur Niamina Koné du Lkmd, en médiateur, a établi deux correspondances. Ces deux lettres n’ont pas recueilli l’agrément des enseignants, soutenus par la coordination nationale de la Synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016. C’est cette pression qui a finalement donné la victoire aux enseignants contre l’indiscipline. De toute évidence, force doit toujours rester au règlement pour éviter que l’espace scolaire s’érige en sanctuaire des bandits.
Jean Goïta