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L’Essor N° 17513 du 9/9/2013

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Premier conseil des ministres du gouvernement Oumar Tatam Ly : Les principes et le cap
Publié le mardi 10 septembre 2013  |  L’Essor


© aBamako.com par A.S
Mali: le président IBK a présidé lundi son premier conseil des ministres
Bamako, le 09 septembre 2013 au palais de Koulouba. Le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita dit IBk, a présidé son premier conseil des ministres, au lendemain de la formation du gouvernement dirigé par le Premier ministre Oumar Tatam Ly.


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Au cours cette séance inaugurale, le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a demandé à l’équipe gouvernementale de fonder un nouveau contrat social en suscitant constamment l’espérance d’un Mali nouveau. Pour le premier Conseil des ministres extraordinaire du nouveau gouvernement, l’équipe du Premier ministre Oumar Tatam Ly, était au grand complet hier matin à Koulouba. A l’exception du ministre délégué auprès du ministre de l’Administration territoriale chargé des Affaires religieuses et du Culte, Tierno Amadou Omar Hass Diallo. Avant de présider le premier Conseil des ministres de son quinquennat, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, s’est au préalable entretenu avec le chef du gouvernement.

En ouvrant les travaux, le président Keita a félicité les membres du gouvernement avant de leur rappeler que leur nomination n’est pas une sinécure. « Les aspirations profondes de notre peuple qui a subi pendant plusieurs mois un traumatisme profond, doivent guider à chaque instant les décisions à prendre », a-t-il recommandé.

« Nous avons vécu depuis 2011 l’expérience traumatisante du délitement des institutions de la République, la débâcle militaire et l’effondrement de l’Etat », a souligné Ibrahim Boubacar Keita, ajoutant que « notre Nation a été profondément meurtrie ».

Le chef de l’Etat a également rappelé que « chacun, chacune a éprouvé au cours des mois écoulés des blessures en son âme. Nous traversons présentement une crise multi dimensionnelle qui touche l’ensemble des segments de notre société ».

Faisant le constat amer que l’ébranlement de nos valeurs a fini par meurtrir la société, le président Keita a relevé que « nous comprenons à peine ce qui nous arrive ».

Face à cette crise paralysante, IBK a souligné la nécessité de « rebâtir de nouvelles institutions » et de « remobiliser notre Nation autour de nouvelles valeurs de travail, d’excellence, de goût de l’effort, de la recherche constante de la vérité ». « Ce n’est qu’à ce prix que notre pays retrouvera sa place dans le concert des nations », a jugé le président de la République.

A l’équipe gouvernementale, il recommandera « la solidarité, le don de soi, l’acceptation de l’autre, le connaître toi-même », autant de valeurs constituant le soubassement même de la réconciliation nationale.

Au Premier ministre Ly, en particulier, le président de la République a averti que le travail ne sera guère facile. En retour, Oumar Tatam Ly aura « la tâche exaltante de rédiger un nouveau chapitre de l’histoire du Mali, de bâtir une nouvelle espérance qui sera le fruit du sacrifice consenti aujourd’hui pour une vie meilleure demain». Ibrahim Boubacar Keita a évoqué, à ce propos, le devoir de la génération actuelle de bâtir un avenir meilleur pour tous les enfants du Mali.

Ce contrat de génération doit faciliter la rupture avec les mauvaises pratiques qui ont précipité notre pays dans le gouffre. Sur cette question, le chef de l’Etat s’est montré catégorique : « il nous faut rompre définitivement, impérativement avec les pratiques du passé qui ont conduit à l’effondrement de nos institutions».

Pour lui, « le Mali ne doit plus jamais connaître la situation effroyable qu’il a vécue » parce que « notre peuple aspire légitimement au progrès matériel, à la transformation qualitative du cadre de vie ». Il veut « une justice saine qui soit pour tous une justice qui redonne confiance dans les institutions et aux hommes qui les incarnent ». Aussi, selon IBK, nos compatriotes attendent de cette équipe « une lutte conséquente contre la corruption qui a gangrené tous les rouages de la société, détruit notre appareil administratif, entrainé concomitamment la dégradation des conditions de vie de notre peuple et provoqué le désordre moral ».


UN NOUVEAU CONTRAT SOCIAL. La réhabilitation de la justice est, par conséquent, au cœur du projet de refondation des institutions. A ce propos, Ibrahim Boubacar Keita a instruit à la nouvelle équipe gouvernementale de fonder « un nouveau contrat social en suscitant constamment l’espérance d’un Mali nouveau ». Il entend, à ce propos, donner corps à un Mali enraciné dans ses valeurs de civilisation mais ouvert au souffle fécondant des autres civilisations.

Evoquant la question du Nord, le chef de l’Etat a appelé à un règlement définitif de cette querelle fratricide cyclique « en forgeant une paix durable fondée sur la confiance entre toutes les composantes de la nation malienne ». Pour lui, chaque Malien est une force pour le Mali et devient, du coup, indispensable pour le développement du pays.

Le président Keita a confirmé qu’il engagera des actions en vue d’organiser des assises nationales du Nord qui permettront notamment de forger et d’approfondir un consensus national qui règlera définitivement le problème du Nord.

Le président de la République a situé les cinq piliers essentiels sur lesquels s’appuiera l’action gouvernementale. Il a cité en premier lieu l’éthique et la responsabilité qui imposent un comportement exemplaire, la valorisation du travail et l’excellence. Deuxièmement, le président Keita a recommandé la promotion d’un service public de qualité permettant d’améliorer les conditions de vie à tous les niveaux. Troisièmement, il a préconisé le renforcement des institutions démocratiques en favorisant la participation active de tous les citoyens à la vie publique et en élargissant les espaces de débat et de confrontation des idées dans tous les rouages de notre société.

En quatrième lieu, Ibrahim Boubacar Keita a promis la promotion de l’égalité des chances à travers des politiques publiques de santé et d’éducation offrant à chacun la possibilité de faire valoir son potentiel grâce au travail bien fait. Cinquièmement, il a souhaité l’établissement d’un principe de solidarité à travers un nouvel aménagement du territoire national qui assurera par la valorisation des potentialités économiques le renforcement du lien national, le développement effectif des communautés.

Sur le plan de l’animation de la vie politique, le président de la République a insisté sur l’assainissement du climat politique, le rétablissement de la confiance entre les acteurs de la scène nationale en consolidant la cohésion de la nation. La concrétisation de ces principes nous permettra, de son point de vue, de faire vivre une démocratie véritable fondée sur des débats publics et contradictoires, une participation politique effective de l’ensemble de nos concitoyens. « Nous devons nous réapproprier les valeurs essentielles de respect de soi, d’autrui et de la chose publique », a souhaité le chef de l’Etat qui entend « insuffler dans le corps social les valeurs indispensables à son redressement ».

Invitant l’équipe gouvernementale à l’observation stricte de la solidarité gouvernementale, au maintien d’une ambiance conviviale entre les membres de l’équipe, Ibrahim Boubacar Keita a clairement averti qu’il ne tolérera aucun manquement à l’esprit de collégialité.

A. M. CISSE

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