Pour lever le doute sur l’émission d’un mandat d’arrêt international contre le fils de l’ancien président de la république, IBK, Karim Keita, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako, Idrissa Hamidou Touré s’est prononcé sur la question. Dans le journal télévisé de 20h, le mardi 6 juillet 2021, il a levé l’équivoque que « Le mandat a été transmis au bureau central national Interpol pour exécution ».
Le procureur de la république près le tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako, Idrissa Hamidou Touré a tenu à lever le doute sur la poursuite engagé contre Karim Keita dans l’affaire concernant la disparition du journaliste Birama Touré en 2016.
« Le mandat a été transmis au bureau central national Interpol pour exécution », a-t-il indiqué sur la chaine de la télévision nationale ORTM. Selon lui, les raisons de ce mandat d’arrêt international sont, parce que l’inculpé Karim Keita ne se trouve pas sur le territoire national. « Il y a une procédure qui est ouverte à la suite de la disparition du journaliste d’investigation, M. Birama Touré, qui est ouverte contre X devant le juge d’instruction du premier cabinet qui en est le doyen ….et les gens ont été entendus dans la procédure, plusieurs personnes d’ailleurs » a-t-il indiqué en ajoutant que le juge en charge du dossier a estimé devoir entendre aussi M. Keita dans cette procédure. Comme ce dernier n’est pas à la « portée de main », selon le procureur, le doyen des juges a demandé l’avis du parquet pour décerner un mandat d’arrêt afin qu’il vienne pour être entendu dans la procédure conformément à l’article 118 du code de procédure pénal. « La loi dit que quand la personne est située à l’extérieur du pays, en dehors du territoire national, il faut un mandat d’arrêt international », a-t-il indiqué.
A ses dires, « si M. Keita veut, en bon citoyen malien, il peut, lui-même, venir se faire entendre par le juge d’instruction de son pays. Il y va de la manifestation de la vérité, il y va aussi de sa participation à lui-même, à l’action judiciaire pour établir la vérité dans cette procédure, dans le cadre de l’exécution du mandat d’arrêt ».
Par ailleurs, le procureur a tenu à préciser que le fils de l’ancien président de la république du Mali n’a aucun avocat constitué dans le dossier. « Si quelqu’un se dit avocat de M. Keita, c’est son avocat dans la vie, mais pas dans le dossier en cours chez nous » a-t-il précisé.
Aussi, a-t-il tenu à faire savoir qu’il y a un juge qui, en toute indépendance, travaille sur le dossier et, selon lui, c’est lui qui apprécie à quel moment il doit poser tel acte. Donc pour ceux qui tentent de dissuader cette affaire de par les intimidations, le procureur a rappeler que « la justice ne fonctionne pas à la pression, à la rapidité, à l’influence, à l’intimidation. Ce n’est pas comme ça la justice, ce n’est pas ça la justice, non ».