Alors qu’il était connu et considéré comme un vrai dévot musulman, un muezzin s’est fait arrêter, le lundi 5 juillet 2021, par les éléments de police du 1er Arrondissement de la cité des rails (Kayes). Le pivot d’une des mosquées de Légaliségou, un des quartiers de la ville de Kayes, a été mis aux arrêts à cause d’une affaire de drogue.
Parallèlement à son travail de Dieu ou de mosquée, il se permettait de faire des petits business réservés aux mauvais citoyens du pays. La vente de drogue tant proscrite par les textes du pays que dans la religion musulmane, faisait l’affaire de l’homme de Dieu. Ce dernier qui passait le clair de son temps à appeler les musulmans pour des prières, subvenait à certains de ses besoins dans des business de drogues. Selon une source proche du dossier, le faux musulman a été, par les limiers du 1er Arrondissement de Kayes, interpellé en date du lundi 5 juillet 2021, aux environs de 10H.Le muezzin a été interpellé jusque dans son quartier (Legaliségou), un des quartiers de Kayes. Mais bien avant cette interpellation, des éléments de police étaient en train de mener des enquêtes concernant un réseau de dealers. Une enquête qui se justifiait par le fait que les agents de police du 1er Arrondissement soupçonnaient certains individus du quartier. C’est ainsi que ce monsieur dont nous tairons le nom s’est fait interpeller, le lundi dernier, lorsqu’il était en train de partir au grand marché de la ville en compagnie d’un motocycliste. « La brigade de recherche du commissariat de police du 1er Arrondissement s’était déplacée pour l’interpellation d’un suspect dans une affaire de drogue. Au cours du chemin, les éléments de police ont croisé un autre dealer connu par le service de la police. Ce dealer transportait ce muezzin sur sa moto », explique notre source qui avance ceci : « Dès que le dealer a aperçu la police, il s’est débarrassé de sa moto sans chercher à comprendre. Il a pris la poudre d’escampette en laissant le muezzin et la moto sur place ». Les éléments de police ont alors saisi la moto et interpellé le muezzin. C’était pour essayer de procéder à des vérifications. Parce que les policiers ont estimé qu’il n’y avait aucune raison pour la fuite de celui qui conduisait la moto avec l’interpellé (muezzin).Ainsi appelé pour être entendu, le muezzin a montré aux policiers qu’il « ne connait pas le conducteur de moto qui a fui. Il a souligné qu’il est muezzin, et qu’il ignore tout sur le fuyard ».Aux policiers, le muezzin dit qu’il s’était arrêté au bord du goudron pour demander à chaque motocycliste qui passait de lui amener au grand marché de la ville de Kayes. « C’est ainsi que le fuyard s’est arrêté sur ma demande avant d’accepter que je monte derrière lui pour m’amener au grand marché », telles sont les justifications données par le muezzin aux policiers du 1er Arrondissement.
Même si tous les policiers ayant participé à l‘interrogation du muezzin étaient convaincus de ses allégations, un parmi eux a clairement argué qu’il n’est pas d’accord avec le sieur. Grâce aux investigations du même policier, la vérité a fini par éclater le lundi. « Après avoir mené ses propres investigations, ajoute notre source, ce policier a pu découvrir que le muezzin se livrait effectivement à la vente de drogue ».C’est ainsi qu’en date du lundi 5 juillet, les éléments de police lui ont interpellé dans une rue à Légaliségou, son quartier. Suite aux instructions données par le procureur, les policiers ont conduit le muezzin à son domicile, pour une éventuelle perquisition. « Arrivé à la maison, le muezzin a refusé d’ouvrir sa porte aux policiers. Il disait avoir perdu la clé de sa porte. Son père assis à la maison lui a demandé d’ouvrir sa porte aux agents, s’il ne se reproche rien. Le muezzin disait aux limiers de ne pas écouter son père qui est un fou », a allégué notre source. Vu son refus catégorique, l’ordre a été donné pour défoncer la porte. Après avoir fouillé l’intérieur de la chambre du muezzin, une brique et demi de cannabis a été décelée chez lui, avoue notre source. C’est ainsi qu’un mandat d’arrêt a été émis contre lui. En ce moment, le muezzin médite son sort à la maison centrale d’arrêt de Kayes.