La stabilisation des prix des denrées de première nécessité était au cœur d’une conférence de presse tenue, le 05 juillet dernier, à la direction générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence (DGCC).
Animée par le directeur général du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence Boucadari Doumbia, cette conférence de presse avait pour but d’informer les hommes de médias sur le panier de la ménagère et les efforts consentis par le gouvernement de Transition pour réduire les prix des denrées de première nécessité dans le but d’amoindrir les souffrances des populations.
Le directeur général a affirmé que sur les treize produits de grande consommation (riz, sucre, pain, viande, poisson fumé, l’huile, gaz butane, etc….), huit ont été subventionnés directement ou indirectement par le gouvernement de la Transition de la République du Mali.
A ses dires, le besoin national en matière de riz est de 100. 000 tonnes par mois alors que la production locale est de 60% contre 40% pour l’importation. L’Etat, dit-il, a décidé de réduire à moitié la basse taxable malgré le contexte de crise que le pays connaît.
Pour ce qui est de l’huile dont le prix connaît une hausse substantielle suite à la crise de l’huile sur le marché international et la crise de la CMDT qui n’a produit que 350 000 tonnes de coton graine, le gouvernement, affirme-t-il, a renoncé à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Ces efforts ont également concerné le sucre dont le prix se situe entre 450 FCFA à 500 FCFA.
Aussi, a-t-il ajouté, la partie gouvernementale a contribué également à la réduction du prix de la baguette de pain vendue à 250 FCFA à travers l’intervention auprès des établissements bancaires pour réduire le taux d’intérêt qui était passé de 4% à 12%. Selon lui, le gouvernement en accord avec les acteurs de la filière pain s’inscrit dans un programme de modernisation du secteur de la boulangerie pour organiser la production, la commercialisation et la distribution du pain. Des discussions sont en cours avec les acteurs de la filière viande (syndicats des bouchers, marchands de bétail) pour réduire le prix de la viande, a précisé Boucadari Doumbia.
Pour le conférencier, cette hausse des prix des produits de première nécessité est due à la fois à des conjectures internes (crise cotonnière de la CMDT) et au marché international caractérisé par une baisse drastique de l’offre et la hausse de la demande.
Pour finir, il a rappelé que des mesures de contrôle et de suivi seront prises pour veiller au respect des prix et invité les populations à dénoncer tout contrevenant.
Alpha Sidiki Sangaré
Le prix de la viande sans os à 2.800 FCFA contre 2.300 FCFA pour la viande avec os.
En présence du ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, des représentants du syndicat des bouchers, des associations des consommateurs, a eu lieu la cérémonie de signature d’un protocole d’accord entre le département de l’Industrie et du Commerce et le syndicat des bouchers. C’était le mardi 6 juillet 2021.
Ces efforts constituent la matérialisation de plusieurs séries de négociations entre l’Etat du Mali et les acteurs de la filière viande. Au terme de cet accord le prix de la viande de bœuf sans os est de 2.800 FCFA contre 2.300 FCFA pour la viande sans os à Bamako et Kati.
Visiblement ému par la nouvelle, le ministre de l’Industrie et du Commerce Mahmoud Ould Mohamed, a remercié les syndicalistes qui ont fait des efforts pour répondre à un besoin des populations, et tous les acteurs de la filière viande et organisations de la société civile ayant contribué à la signature du protocole. Il a précisé que l’opération sera suivie semaine par semaine. Le ministre a en outre déclaré que ces prix seront effectifs à compter du lundi prochain et s’est dit ouvert et disponible pour recevoir les syndicats afin d’échanger sur les difficultés qui surviendront.
Le président du syndicat des bouchers Amsoulaye Diallo, et celui de l’association des consommateurs Abdoulaye Ballo, ont tous remercié le ministre pour son engagement et son dévouement afin de soulager les populations. Pour eux, la signature du protocole d’accord est l’aboutissement de plus de 20 jours de négociations. Ils ont invité leurs bouchers au respect scrupuleux des prix indiqués.