Elle s’en est allée, Maïmouna Hélène Diarra s’en est allée, dans sa dernière demeure, accompagnée par ses parents qu’elle chérissait tant, et une foule immense d’amis, de collègues, d’officiels de l’Etat.
C’était le vendredi 11 Juin 2021.
Hélène notre amie, notre collègue quitte ce monde, mais elle y sera éternellement présente pour avoir laissé ses empreintes, de fortes empreintes dans l’univers des arts, de la télévision et de la radio.
Elle était inégalable, Hélène, dans la justesse de l’interprétation d’un rôle dans une mise en scène de théâtre ou de cinéma. Quelle phénoménale comédienne ! Elle a excellé dans le kotéba que le groupe dramatique national avait magnifié pendant des années.
En 1982, elle fait son entrée au cinéma comme figurante, et depuis elle a fait le bonheur de tant de cinéphiles et de réalisateurs africains et européens. Maïmouna Hélène Diarra a interprété des rôles divers de femme drôle, de femme révoltée, de femme mariée battante aux côtés de son mari comme dans le film “Guimba”, Etalon de Yennenga, de femme amère, acariâtre, de femme résignée, de belle-mère méchante, de mère anxieuse, de grand-mère digne, et bien sûr de jeune fille au cinéma et au théâtre. Ce théâtre elle l’avait dans les tripes depuis l’Institut National des Arts, l’école qui l’avait formée. Sa dernière œuvre, elle l’avait consacrée à un événement, “La Nuit des Comédiens”. Elle l’organisait chaque année, pour rendre un hommage à sa corporation et au théâtre mourant de son pays, qu’elle se refusait à admettre.
Au revoir Hélène, ton rire aux éclats, ta bonne humeur, tes grognes nous manquent déjà. Avec ta passion des arts de la scène, tu laisses des enseignements certains pour la jeune génération africaine d’artistes.
Nous perdons une comédienne hors pair, une grande professionnelle.