Manifestement, la bataille pour le Perchoir est en train de s’inviter dans les débats à l’Assemblée nationale. Et pour cause: la séance plénière du jeudi 21 juin a inutilement été perturbée par les députés adémistes, qui voulaient soulever sans objet des questions préjudicielles.
En effet, l’Honorable Yaya Sangaré, avec ses collègues de l’ADEMA, a perturbé l’ouverture de la séance en se demandant si, toutefois, l’Assemblée nationale devait voter des projets de lois qui avaient été déposés par l’ancien gouvernement, déchu. Ou si elle devait voter les projets de lois d’un gouvernement qui n’a pas encore bénéficié de sa caution, à travers le vote de la Déclaration de politique générale du Premier Ministre. Les députés adémistes oublient que l’Etat est une continuité et qu’ils ont déjà voté la loi portant amnistie des membres du CNRDRE et associés. A analyser de près cette attitude, ce n’est ni plus ni moins qu’une façon de mettre des bâtons dans les roues du Président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), candidat au perchoir au même titre que certains députés rouge et blanc, notamment Yaya Sangaré lui-même et Me Kassoum Tapo. Mais ils n’ont pu entamer la sérénité des débats ni celle du premier Vice-président de l’Assemblée nationale.