Alors que les deux pays se retirent progressivement, l'un d'Afghanistan, l'autre du Mali, les armées américaine et française ont signé un accord de coopération pour leurs forces spéciales engagées dans le contre-terrorisme.
La ministre française des Armées Florence Parly et son homologue américain Lloyd Austin ont signé vendredi à Washington une nouvelle feuille de route pour la coopération entre leurs forces spéciales, les deux pays cherchant à renforcer les efforts internationaux dans la lutte antijihadiste.
La signature de cette convention et la visite de Mme Parly interviennent au moment où les États-Unis se retirent d'Afghanistan et que la France réduit sa présence militaire au Sahel.
Le texte ne porte pas sur une région spécifique, a fait savoir un porte-parole du Pentagone, Anton Semelroth, les deux pays étant engagés dans la lutte antijihadiste sur des théâtres très différents.
Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi que la plus longue des guerres des États-Unis prendrait bientôt fin, avec le retrait définitif des troupes américaines d'Afghanistan d'ici le 31 août.
Le président français Emmanuel Macron a quant à lui indiqué vendredi que la France commencerait à fermer des bases dans le nord du Mali au second semestre de l'année 2021, dans le cadre de la réduction annoncée de sa présence militaire au Sahel.
Mais Washington et Paris ne souhaitent pas pour autant abandonner leur effort en matière de contre-terrorisme. Lors d'un échange au cercle de réflexion Atlantic Council après sa visite au Pentagone, Mme Parly a cité l'opération Takuba, unité de forces spéciales européennes censée former l'armée malienne au combat face aux jihadistes, comme un exemple «remarquable et concret» de coopération.
«Le soutien des États-Unis à nos opérations au Sahel est crucial», a-t-elle ajouté.Citant d'autres missions conjointes menées ces dernières années, elle a affirmé: «Notre coopération opérationnelle donne des résultats concrets. Et elle continuera à le faire».