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Pour avoir critiqué les putschistes maliens : Bamako proteste contre les propos du président nigérien
Publié le dimanche 11 juillet 2021  |  elwatan.com
Conférence
© aBamako.com par mouhamar
Conférence du Ministère des Affaires Etrangères, de l`Intégration Africaine et de la Coopération Internationale
Bamako, le 25 octobre 2014. Le Ministre  des A.E. I.A.C.I, SEM Abdoulaye DIOP, Médiateur en Chef de la délégation malienne , a animé une Conférence de Presse,  au Radisson Blu.
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Bamako a «vivement protesté» hier contre des propos critiques envers les militaires maliens putschistes du président nigérien, Mohamed Bazoum, rapporte l’AFP citant le ministère des Affaires étrangères malien. Le chef d’Etat nigérien a critiqué vendredi la propension des colonels au Mali, auteurs de deux coups d’Etat en moins de neuf mois, dont le dernier en mai, à prendre le pouvoir après des revers militaires.

«Il ne faut pas permettre que les militaires prennent le pouvoir parce qu’ils ont des déboires sur le front (…), que les colonels deviennent des ministres ou des chefs d’Etat», avait déclaré vendredi Mohamed Bazoum, lors d’une conférence de presse commune avec son homologue français, Emmanuel Macron, à Paris.

«Qui va faire la guerre à leur place ?» a-t-il ajouté. «Ce serait facile si chaque fois qu’une armée de nos pays a un échec sur le terrain, elle vient prendre le pouvoir ! (…) Ce ne sont pas des choses acceptables.»

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Suite à ces propos, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a «reçu, ce vendredi 9 juillet, l’ambassadeur de la République du Niger au Mali» Mamoudou Moumouni, selon un communiqué du ministère malien publié hier.

«Le ministre a tout d’abord fait part de l’étonnement du gouvernement malien face à de tels propos et a en conséquence élevé, au nom du gouvernement de la République du Mali, une vive protestation auprès du gouvernement de la République du Niger», est-il ajouté dans le communiqué. «(…) Une telle déclaration va malheureusement à l’encontre de cet esprit.» Pour Bamako, les deux pays «devraient plutôt unir leurs efforts» pour lutter contre «l’extrémisme violent, le terrorisme et la Covid-19».

Depuis 2012 et le déclenchement de rébellions indépendantiste et djihadiste dans le Nord, le pays est plongé dans une tourmente multiforme qui a fait des milliers de morts, civils et combattants, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces onusiennes, africaines et françaises. Les violences se sont propagées au Burkina et au Niger voisins.
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