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Dinangourou assiégé par les Djihadistes :Le silence inquiétant d’Assimi Goita !
Publié le mardi 13 juillet 2021  |  Le Point
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© Présidence par DR
Premier Conseil des Ministres du gouvernement Choguel K Maiga
Bamako le 16 juin 2021. Le président de la Transition, Assimi Goïta, a présidé son premier Conseil des ministres au palais de Koulouba, ce mercredi.
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Le village de Dinangourou dans la région de Mopti, sous embargo depuis le 02 Mai, a été libéré le 28 Juin 2021 par une opération militaire des Forces Armées Maliennes, a-t-on annoncé triomphalement mardi dernier. Le bilan de cette opération selon l’Armée malienne fait état de trente-quatre (34) morts et dix-huit (18) prisonniers parmi les terroristes, contre cinq morts et deux blessés côté FAMa.

Au-delà de cette action salutaire de la part des forces Armées maliennes. La question que l’on se pose est pourquoi un si long silence de la part du Chef de l’Etat, président de la transition, le Colonel Assimi Goita. L’homme des unités des forces spéciales qui nous avait habitué à des sorties rocambolesques sur le front pour secourir les populations en danger.

Tout comme à Farabougou, la localité de Dinangourou présente, aux yeux des assiégeants, l’avantage d’être assiégée dans l’indifférence générale des autorités militaires à la tête du pays. Mieux, les djihadistes ont compris qu’à la confrontation armée, les chefs militaires du Mali préfèrent le repli stratégique, en réalité, l’abandon du théâtre des opérations, en laissant territoire et populations aux mains des djihadistes.

Car, aujourd’hui, l’avenir du Mali se discute en ce moment entre le palais de Koulouba et la Primature. Les autorités de la transition, ayant promis aux Maliens le ciel et la terre, pour un Mali nouveau. On oublie l’essentiel de la situation qui est la question sécuritaire. On est tous préoccupé par le respect du calendrier de la transition et l’organisation des élections générales avant la fin de cette transition. Mais, presque tous, oublie que sans sécurité, il sera difficile d’organiser des élections à travers tout le territoire national. Et nous osons croire qu’on ne nous servira pas encore le langage de « on fera les élections sans les zones dites rouges. »

Le Mali nouveau tant souhaité est que l’administration, les forces de défense et de sécurité puissent être présentes sur toute l’étendue du territoire national. C’est à ce seul prix que les Maliens pourront soutenir et apporter leur caution morale aux autorités actuelles de la transition.

Le danger de cette insécurité que vit le pays, devient inquiétant surtout que plusieurs localités du pays surtout dans les régions du Centre et une partie des régions de Ségou et de Koulikoro, les djihadfistes ont réussi à imposer que l’armée se retire, fermant école et administration et abandonnant la souveraineté de l’Etat sur ces entités territoriales désormais sous administration djihadiste. Cette situation ne semble préoccupée personne pour le moment. Et comme la nature a horreur du vide, cette pratique risque d’être une autre bombe à retardement pour les nouvelles autorités après la transition.

Il est surement temps que l’homme fort de Kati, le Colonel Assimi Goita qui a promis la rupture, sort de son piédestal pour prendre le pouls des réalités du terrain. Sinon il sera tenu pour responsable de la dégradation actuelle de la question sécuritaire dans le pays.
La Rédaction
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