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Crise de confiance entre l’exécutif et le législatif ? Le Gouvernement demande aux députés de retarder l’examen du texte prorogeant leur mandat
Publié le lundi 25 juin 2012   |  L'Indépendant


Séance
© aBamako.com par A.S
Séance plénière de l`Assemblée nationale
Jeudi 21 juin 2012. Place de la republique, les députés adoptent le texte de loi autorisant l`adhésion du Mali au deuxième protocole de la convention de la Haye de 1954 relative à la protection des biens culturels en cas de conflit armé


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Ils avaient inscrit le projet de loi prorogeant leur mandat à l’ordre du jour de la séance plénière du jeudi 21 juin. Les députés, c’est d’eux qu’il s’agit, ont dû « renvoyer » le texte.

Avant la plénière, le gouvernement avait envoyé une correspondance au bureau de l’Assemblée nationale pour enjoindre aux élus de la nation de ne programmer ce texte qu’en même temps que les projets de loi relatifs à la création du «comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité»’ et à l’indemnisation des victimes du coup d’Etat.

Pourquoi les honorables députés ont-ils fait l’impasse, le jeudi dernier, sur le texte de loi qui étend leur mandat-leurs immunité et privilèges- sur une durée d’un an?

La question mérite d’être posée puisque quasiment tous les députés tenaient à ce texte comme à la prunelle de leurs yeux. Ils sont nombreux les représentants du peuple, qui avaient exigé, au moment de l’adoption de la loi accordant l’amnistie aux putschistes du 22 mars, que le texte, prorogeant leur mandat soit préalablement voté.

Egalement, lors du débat sur la vacance du perchoir, plusieurs députés ont encore manifesté leur impatience de voir le texte qui fait d’eux « des élus de la nation en sursis » – leur mandat légitime prend fin le 9 août prochain – jusqu’en août 2013, atterrir sur leur pupitre. Finalement, quand le texte a été envoyé par le Gouvernement à l’Hémicycle, personne n’a compris pourquoi l’exécutif a rapidement devancé les événements pour enjoindre aux parlementaires de surseoir à toute programmation de l’examen du document, sans les textes relatifs à la création du ‘’comité militaire de suivi de la réforme des forces de défense et de sécurité’’ et à l’indemnisation des victimes des événements du 22 mars 2012.

Le bureau de l’Assemblée nationale s’est réuni, exceptionnellement le mardi et le jeudi dans l’après-midi pour examiner les tenants et les aboutissants de ces « injonctions gouvernemantales ». Selon nos informations, la représentation nationale, dont certains membres ne cessent de fulminer contre le fait que le Premier ministre ne serait pas disposé à présenter une déclaration de politique générale (DPG) devant l’Assemblée nationale, est très remontée contre le gouvernement. Pour les honorables députés, celui-ci ne respecte pas le principe de la séparation des pouvoirs en interférant dans la programmation des textes à examiner par les plénières.

De source crédible, il est né de cet incident une crise de confiance entre la Cité adminitrative et Bagadadji. Certains élus n’hésitent pas à critiquer vertement les manières cavalières avec lesquelles l’Hémicycle reçoit des oukases venant de l’ex-junte par le biais du Gouvernement Cheick Modibo Diarra.Il semble que le gouvernement redoute que les députés votent la prorogation de leur mandat et rejetent l’examen des autres textes qui tiennent particulièrement à coeur le Gouvernement que l’on dit bien aux ordres de l’ex-junte.

Cela n’empêche pas certains de ruminer leur colère contre l’équipe du Dr Cheick Modibo Diarra. Au point de brandir un recours à la motion de censure , à de virulentes ‘’questions orales’’.D’ici là, les élus devraient, selon nos informations, plancher le 28 juin prochain sur les trois textes précités avant d’aller en vacance le 2 juillet. Ils devraient reprendre service en début octobre pour le compte de la session bugétaire et « examiner à la loupe » le projet de loi de finances du ministre Tiénan Coulibaly. Qu’ils disent attendre au tournant.

Bruno Djito SEGBEDJI

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