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Mali: reprise des affrontements à Niono, l’accord de cessez-le-feu en péril
Publié le mercredi 14 juillet 2021  |  RFI
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© aBamako.com par Momo
2ème édition du festival de Kirina
Bamako, le 09 avril 2016 la 2ème édition festival de Kirina a été lancé
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Au Mali, la situation est à nouveau très tendue dans le cercle de Niono (région de Ségou, dans le centre du pays). C’est dans ce cercle qu’avait été conclu, il y a quatre mois, un accord entre les jihadistes de la katiba Macina, membres du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et les chasseurs traditionnels dozos de la zone, qui tentaient de leur faire face.

Cet accord de cessez-le-feu avait permis, au prix de concessions faites aux jihadistes sur le port du voile ou les décisions de justice par exemple, de mettre un terme aux affrontements meurtriers qui ensanglantaient la zone depuis des mois. Il y a eu le cas devenu emblématique du village de Farabougou, qui avait été soumis à un blocus pendant plusieurs mois, jusqu’à la conclusion (pas de signature, accord oral) de cet accord. Mais des heurts récents mettent à présent cet accord en péril.

« Le 3 juillet dernier a marqué la fin de l’accord », déplore un élu local, qui signale une reprise des déplacements de populations, craignant le retour des violences contre les civils.

Depuis ce jour, en effet, selon plusieurs sources locales, entre trois et six chasseurs traditionnels dozos ont été tués et plusieurs blessés par les jihadistes de la katiba Macina, dans des villages du cercle de Niono, et notamment dans la commune de Dogofry, qui rassemble plusieurs hameaux.

Négociations en cours

Mais cette situation fait suite à un regain de tension plus ancien : selon un médiateur du Haut Conseil islamique, qui avait obtenu le cessez-feu-conclu au mois de mars, certains « éléments incontrôlés » des chasseurs dozos ne respectaient pas les termes de l’accord. Empêchant des bergers peuls de circuler avec leurs bêtes, rackettant un village peul tout entier ou coupant du bois dans des zones censées être préservées par l’accord.

« Ce sont les jihadistes qui ont commencé », affirme au contraire un dirigeant des chasseurs dozos de la région, qui explique cependant vouloir « trouver une solution ». Des consignes auraient même été données aux chasseurs du cercle de Niono « pour ne pas enflammer la situation ».

Des négociations sont actuellement menées auprès des chasseurs dozos et des jihadistes pour tenter, selon les termes d’un médiateur du Haut Conseil islamique, de « sauver l’accord » qui avait jusqu’ici mis un terme aux violences, notamment contre les civils.
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