Face à la crise qui secoue l’administration fiscale malienne, Abdoulaye MINTA, le secrétaire général du Syndicat des Travailleurs des Impôts (SYNTIM) a mis les points sur les I.
« Je demande aux travailleurs des impôts de resserrer les rangs pour atteindre nos objectifs comme cela a toujours été le cas depuis bientôt 12 ans. Je leur demande d’inscrire leurs actions quotidiennes dans l’intérêt supérieur de la Nation malienne ».
C’est en substance la quintessence du message de M. MINTA à l’endroit de ses autres collaborateurs. Des collaborateurs qui ont bien accepté de prendre leurs responsabilités en se désolidarisant de l’autre syndicat conduit par Aly O N’Daou.
Aussi, pour couper court à toute rumeur concernant l’implication directe de la direction dans la création d’un second syndicat à la DGI, le syndicaliste Minta répond : « le pluralisme syndical est admis dans notre pays. Alors pour créer un syndicat, il convient naturellement d’en informer le Directeur général, de même que le secrétaire général du SYNTADE en la personne de Siaka Diakaté. C’est ce que nous avons fait avant de porter notre syndicat sur les fonds baptismaux le samedi 20 juillet 2013 dans la salle de formation de la Direction Générale des Impôts (DGI) en présence des représentants de l’UNTM, de la fonction publique et de la DGI. En rien, ce syndicat n’est une émanation du Directeur général. Nous sommes responsables pour assumer ce pourquoi nous avons opté ».
Autre sujet abordé par le secrétaire général, il s’agit bien entendu de l’impact de la grève des 13, 14 et 15 août 2013 sur le recouvrement des taxes.
Là aussi, Abdoulaye Minta a été très clair. Il dit : « Sachez que contrairement à ce qui est dit, la grève n’a nullement affecté la mobilisation des recettes durant ces trois jours. Car, plus de 45% des agents ont travaillé pendant ces trois jours de grève. Et en terme de mobilisation des recettes, nous avons f ait une recette record de 17 milliards 436 millions francs ».
Que dire alors de la représentativité du syndicat nouvellement créé, sachant bien qu’aujourd’hui, l’administration fiscale compte en son sein deux syndicats ?
Cette équation ne semble nullement inquiétée Abdoulaye Minta. Il estime que leur syndicat regroupe au moins la moitié des agents des Impôts. A l’instar de l’ancien, le leur mène le même combat et les revendications restent inchangées. Cependant, insiste t-il, ils optent pour la rupture avec l’approche irrespectueuse et belliqueuse de l’ancien syndicat. « Revendiquer d’accord mais revendiquer dans le dialogue et surtout dans le respect des uns et des autres, dans la courtoisie sans être des va t-en guerre », dit-il.